Très bonnes chansons
Certes moins bon que l'original, ce Mean Girls n'en reste pas moins très drole et divertissant. Le nouveau cast est bon (hormis Aaron mais c'est subjectif) et cela fait du bien de revoir acteurs déjà...
le 9 janv. 2024
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Mean Girls, c'est médiocre, c'est nul... mais... c'est de la nullité bien foutue. En plein milieu de moments gênants voire obscènes (pour rien, car l'obscénité peut être sublime) et de scènes mal écrites et bourrées de clichés, alors que pourtant j'aime bien High School Musical 3, il y a quand même deux ou trois chouettes chansons (merci au broadway original, et à Reneé Rapp pour son interprétation assez charismatique), ainsi que quelques mises en scène volontairement impressives qui valent le coup d'œil : l'ouverture, la scène de Someone Gets Hurt, et celle de World Burn — mais oui, franchement ça tue, y'a de la mise en lumière et des idées de choré inventives !
Oui, en revanche, le scénario est écrit avec le cul ; outre le fait que ce soit du réchauffé micro-ondes, les persos n'ont pas de ligne ni d'intelligence propre (un simple moment musical transforme la nunuche intello en bimbo fatale ou l'ex-boyfriend énervé en larbin in love). Les motifs habituels qui ont fabriqué le mythe audiovisuel des highschools en monde clos et coloré (et qui ont leur propre intérêt cinématographique) sont, pour très peu d'entre eux seulement, remis au goût du jour.
Éthiquement, je m'éviterai de trop parler de ce que Mean Girls invoque en matière de sexualité, car je n'ai plus quinze ans et que c'était à peu près l'âge moyen de la salle (et qu'en conséquence, je répugne à l'idée de devenir le vieux con moraliste et réactionnaire qui juge l'indécence culturelle de la jeunesse d'après la mienne). Ça me semble brouillon, peu habile et néanmoins relativement décomplexé ; ce qui résonne, entre l'attrait des bad girls et le 'camp du bien', entre l'amour et la dépravation, n'est pas bien clair. Est-ce que, par exemple, la caricature de ce masculino-prof d'éduc sexuelle suffit à remettre en question le rapport à l'érotisme du reste des personnages, qui tutoie la discrimination sauvage (et en est-ce une critique cathartique, ou un impensé scénaristique de plus) ?
Autant dire que Mean Girls n'entre pas dans le panthéon des teenage movies, soit parce que les codes ne sont pas restitués avec suffisamment de brio, soit parce qu'ils ne sont pas suffisamment renouvelés ou réinventés. Mais bon, J'AVOUE, j'ai passé un plutôt bon moment (en mettant sur pause mes vestiges de conscience politique). Ça fait pas mal de concessions, mais j'arrive pas à passer sous la moyenne, c'est fou ça.
(PS : Alors oui, l'accent sur Reneé est bien sur le dernier E. Au passage je vous conseille son très bon album Snow Angel.)
Créée
le 14 févr. 2024
Modifiée
le 15 févr. 2024
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