Médecin de campagne ou comment décrire avec une certaine clairvoyance (ou une clairvoyance certaine, c'est comme vous préférez) le quotidien d'un médecin de campagne condamné.
Thomas Lilti après son retentissent Hippocrate, centre de nouveau son film sur la médecine, ou plutôt devrais je dire sur les médecins. Car ce film n'est pas une sonnette d'alarme sur le manque de médecins dans nos campagnes mais plutôt le tableau d'un village centré sur son médecin. Ce médecin travaillant 24h/24 au service de ces patients n'est pourtant pas infaillible. En effet Jean Pierre atteint d'un cancer, est fatigué. Il est alors secondé par Natalie, une ancienne infirmière tout juste devenue médecin.
Et là, un duo de choc se forme sous nos yeux Cluzet magnifique en bougon attendrissant, hostile à toute forme de changement mais qui succombe à la détermination de sa récente collègue
Le rapprochement entre les personnages n'a rien de romantique, laissant ainsi tout l'espace nécéssaire à l'histoire véritable.
Mais si Lilti montre sans aucun détours inutiles la difficulté d'être médecin on sort tout de même de la salle avec cette impression lointaine de bonheur.
C'est en ça que le film est réussi, il nous montre sans juger le quotidien difficile d'un village lambda, sans tomber dans le mélo dramatique.
Avant de le voir rematez-vous le premier épisode de Breaking Bad. si vous le faites vous comprendrez pourquoi ! ;)
La scène où Jean Pierre apprend qu'il à un cancer est fortement inspiré de la scène de Breaking Bad où Walter White, le héros, apprends la même chose. On peut y voir un parallèle entre le système de santé américain et le notre, qui malgré ses défauts est unique par son efficacité et sa gratuité.