Meilleur espoir féminin par Selenie
Un titre prédestiné, voilà la vrai qualité essentiel de ce film. A contrario, par exemple, de son acolyte du Splendid Michel Blanc Jugnot a toujours été une réalisateur franchouillard de film populaire sans prise de risque et ce film reste sur cette optique. Parfois ça fonctionne pour lui avec "Une époque formidable" (1991) parfois (beaucoup) moins avec "Rose et Noir" (2008) ... Jugnot incarne un coiffeur de Cancale qui reve que sa fille chérie suive sa voix, malheureusement cette dernière rêve de devenir actrice... Deux thèmes se croisent donc, avec une critique un peu naïve du monde du cinéma il impose une relation père-fille qui parlera à tout le monde. Jugnot n'évite pas les clichés (voir carucatures) faciles et peu subtiles comme le coiffeur gai (lorsque sa fille lui dit que le coiffeur du tournage n'a jamais connu de femme). Jugnot en profite pour semé quelques clins d'oeil cinéphile plutôt sympas, ainsi le producteur porte le nom de Bellabre (Jugnot dans "Sans peur et sans reproche"), le clochard Ticky Holgado ("Une époque formidable") ou l'apparition de Philippe De Broca dans son propre rôle (10 ans après "Les mille et une nuit")... Bien que sans relief cette petite comédie familiale reste assez bien écrite pour plaire au grand public, sans méchanceté aucune et plein de bons sentiments... Le vrai bonus reste la révélation Bérénice Bejo (César 2001 du Meilleur Espoir féminin) dont le titre prédestinait à une carrière dans le cinéma, ces deux dernières années font que ce film a un goût particulier (surtout pour elle !).