Daisy Gamble est une drôle de jeune femme. Elle sait quand le téléphone va sonner, ce que pense les gens, fait pousser les fleurs à grande vitesse, fume 5 paquets de cigarettes par jour et est une carpette côté caractère.
Elle entre comme un ouragan dans la vie de Marc Chabot, professeur de psychiatrie par l'hypnose. Elle veut s'arrêter de fumer pour son fiancé très conservateur qui a un entretien très important pour un travail.
Le Dr Chabot va alors découvrir une autre personnalité dans la tête de Daisy qui n'est autre qu'une vie antérieure, Melinda, une lady pleine de feu et de caractère dans le Londres de la Régence et au destin tragique. Bien évidemment, cette femme va lui plaire, beaucoup.
Voici un film atypique à tout point de vue. Dans les années 70, les comédies musicales étaient finies. On a une héroïne et un héros qui ne se rencontre jamais vraiment, des va-et-vient constants entre le passé et le présent et même des interconnexions (comme dans "Eternal Sunshine of the Spotless Mind" mais en plus simple) et une fin qui n'est pas une fin, entre autres.
Cependant, on passe un bon moment. Streisand a de l'abattage et chante "plutôt correctement", Montand ne joue pas les latin-lovers pour une fois et son personnage n'est pas aussi lisse qu'il voudrait le faire croire et chante aussi plutôt correctement (son accent en anglais est atroce). L'histoire est plutôt originale et Minnelli est un maître qui sait filmer ses fleurs, ses rêves, sa réalité.
Néanmoins, on a du mal à s'intéresser à Daisy, évaporée et malléable aussi bien qu'à Melinda qui finalement n'existe pas.
En bref, de qualité mais un peu vain.