Lettre d’amour à nos grands mères, Mémoires d’un corps brûlant libère la parole de nos aînées, prisonnières des griffes de leurs époux.
Enfant, n’avez-vous jamais rêvé de glisser dans les pantoufles de vos grands-parents, afin de ne plus rien devoir à personne, profiter pleinement de votre temps ? C’est ce qu’il est enfin offert à Ana… qui semble pourtant, elle, enchaînée à son passé. Récompensé par le prix du public de la section Panorama à la Berlinale 2024, Mémoires d’un corps brûlant ouvre la parole sur le destin intimement lié des femmes, pour le meilleur comme pour le pire.
On ne voit bien qu’avec le cœur
Nous en avions déjà été témoins l’an dernier, le cinéma comporte bien moins de barrières que ce que l’on veut lui imposer. Les genres se mélangent pour offrir des œuvres riches et surprenantes. Avec Les filles d’Olfa, Kaouther Ben Hania conquérait les cœurs des cinéphiles, jusqu’à trouver sa place aux Oscars. Avec Mémoires d’un corps brûlant, Antonella Sudasassi Furniss continue d’abattre les frontières pour mêler documentaire et fiction.
La réalisatrice emprunte la voie des souvenirs et nous invite à les découvrir à ses côtés. Parcourant les vestiges de ses protagonistes, le cinéma se métamorphose en art de l’écoute. La mise en scène complète cette idée en jouant avec des plans séquences floutant l’espace-temps. Nul besoin de chercher à rendre crédible le contexte de la fiction, les différentes générations et discours s’entrecroisent dans un même espace, où le temps n’existe plus. Seuls les mots comptent, les images sont à leurs services.
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