Le dernier des Boglodites
Trois films, faisant partie de séries, étaient très attendus cette année. Tous les trois ont, dans l'ensemble, généré des déceptions.
Men In Black 3 en fait partie.
Et ben, moi, j'ai aimé. J'ai même passé un bon moment.
Oh ! Bien sûr, il y a des défauts. Beaucoup de bla-bla, des passages à vide, un rythme qui baisse de temps en temps, mais l'ensemble est vraiment plaisant.
Le film commence même de façon impressionnante par l'évasion d'un prisonnier de l'espace, Boris l'Animal, le dernier survivant d'un peuple éteint, les Boglodites (on apprend, au passage, l'existence d'une prison secrète sur la Lune, satellite naturel qui est très utile aux scénaristes de SF ces temps-ci). Ce Boris fera un excellent méchant pendant tout le film : "affreux, sale et méchant", pour reprendre le titre d'un fameux film italien.
Bien entendu, on retrouve toute la population extra-terrestre qui vit parmi nous : ça fait partie des passages obligés, en même temps que des plus agréables de la série. Ici, on assiste à la visite des cuisines d'un restaurant plutôt particulier...
Mais la bonne idée reste le paradoxe temporel. J'ai toujours aimé ce genre d'histoires, ce qui explique aussi pourquoi j'aime bien ce film.
Josh Brolin se débrouille très bien en "Tommy Lee Jones jeune", mais la palme des personnages revient indubitablement à Griffin, un Arcadien doté de la faculté (plutôt embarrassante) de voir tous les futurs possibles. Cela donne quelques scènes très intéressantes, l'idée étant exploitée aussi bien pour de l'humour que pour du suspense.
Les effets spéciaux sont bien foutus, et même si la réalisation est mollassonne et sans imagination, le film se laisse voir pour ce qu'il est, un divertissement agréable.