Le cinéma hollywoodien populaire n'est pas mort !

Quelle bonne surprise ce MIB 3, et ça me fait tout drôle de le dire.
Rien d'incroyable pourtant, mais j'ai ressenti un charme irrésistible en le visionnant, celui des films américains spectaculaires, drôles voire même émouvants qu'on pouvait trouver dans les 90's.
Ce que j'ai ressenti aussi, c'est cette odeur de pop corn en entrant dans des cinéma à 30 francs la place, c'est le plaisir d'aller louer un laser disc le samedi soir avec mon père et de le matter sur son grand cathodique en 5.1, c'est de respirer cette odeur chaude d'une VHS fraichement visionnée, c'est de partager certaines scènes avec les copains dans la cour du collège... MIB 3 c'est un peu tout ça. Des sensations que j'avais presque oubliées.

Je partais avec un apriori et une expression tout à fait digne d'une dame pipi blasée un jeudi après midi au centre commercial du coin lorsque j'ai lancé MIB 3, et pourtant, le sourire m'est apparu dès les premières scènes. Le duo Will Smith/Tommy Lee fonctionne toujours, j'oserais presque dire qu'ils ont à peine vieilli, 15 ans après (!) : Smith est toujours aussi idiot et attachant, son camarade est toujours aussi froid avec les répliques décalées qui vont avec et mention spéciale pour sa "version jeune", tout à fait convaincante.
Mais MIB 3 c'est aussi un rythme sans faille, un méchant très classe qui ferait pâlir Undertaker, des gags, des références et des répliques que n'aurait pas renié Jack Slater, des scènes d'action réussies sans trop de CGI dégoulinantes et un final... émouvant (oui !) et parfaitement mis en place. Wow, j'en crois toujours pas mes yeux. C'est vraiment un blockbuster de 2012 ?
Seul gros défaut à mes yeux, le scénario un peu trop convenu avec quelques incohérences, mais c'était déjà le cas dans le premier auquel j'avais accordé la même note, et je n'en attendais pas vraiment plus. 1969 n'est également pas très crédible et pourtant il y avait matière à exploiter. Mais allez, le divertissement avec un grand D répond tout de même présent.

Au diable tous ces films de "geek" imbéciles à base de super héros en plastique et autres zombies ringards, les Hommes en noirs numéro 3 démontre par A + B qu'on peut encore faire des films de qualité, tout public, avec un gros budget. Oui messieurs dames, le blockbuster hollywoodien n'est pas mort.