La petite sirène du canal de Moscou.

Rusalka ( Sirène en russe ) est le 2nd film d'Anna Melikyan. Encensé par la critique, ce long métrage a d'ailleurs représenté la Russie aux Oscars en 2009. Le cinéma russe n'étant pas des plus prolifiques, il était de mon devoir d'en écrire une critique afin de lui rendre honneur !

Ce n'est clairement pas le meilleur film au monde et il ne révolutionne en rien le cinéma, mais il faut avouer qu'il s'agit d'un bon divertissement. L'histoire est très mignonne, l'héroïne est une fille banale à laquelle il est facile de s'identifier. Alissa me rappelle par de nombreux aspects la petite Amélie Poulain. Naïve, attachante, attentionnée et la tête dans les nuages, Alissa tente d'appréhender sa nouvelle vie du mieux qu'elle le peut. Se démenant pour adoucir celle des autres, elle fait pénétrer les autres dans son univers et dans sa petite folie. Sa joie de vie déteint sur tous les personnages et sur le spectateur ;)

En ce qui concerne la " libre adaptation du conte La Petite Sirène ", je ne comprends tout bonnement pas comment on peut assimiler les deux histoires. Libre, TRÈS libre adaptation, hein. Alissa n'a rien à voir avec le personnage de La Petite Sirène, hormis peut-être par sa curiosité. D'autant plus que le milieu maritime est loin d'être omniprésent, le premier quart d'heure du film se déroule près d'une plage, je vous l'accorde, mais le reste se déroule à Moscou ( ville située relativement loin de la mer, qu'on se le dise.. ) Ces détails suffisent-ils pour lier le conte d'Andersen à ce film ? J'en doute fortement.

Le film est ponctué de petits effets relativement kitsch, comme des apparitions d'arcs-en-ciel ou de fortes bourrasques de vent lorsqu'un personnage hurle. Même s'il faut avouer que les effets fonctionnent bien, ils ne sont pas aussi concluants que ceux vus dans les films oniriques que nous avons l'habitude de voir en France. N'est pas Gondry ou Jeunet qui veut ;)

Bel essai, j'attends avec impatience les nouveaux longs métrages d'Anna Melikyan !