Arrête de faire ton clone !
Entre les succès de "Bonjour les Vacances" et "Un jour sans fin",
les scenarii de "SoS Fantômes" et
les Mafia Blues qui viendront par la suite,
Harold Ramis traverse avec ce film douillet une période charnière de sa vie artistique.
Ce qui est amusant, c'est qu'au début le personnage de Doug évoque sa situation sur un divan (préquelle de Mafia Blues ?) avant de s'apercevoir qu'il ne parle pas à un psychiatre mais à un généticien. Ou plutôt à un savant fou qui propose une solution fantasque mais toute trouvée.
Doug est débordé et manque de temps. Et la duplication, c'est une manière facile de fuir ses responsabilités. Le clonage, une comédie ?
C'est en fait une réponse, une réaction à chaud de l'actualité de cette période puisque Dolly, la brebis clonée, est née au mois de mai 1996 et que le film est sorti aux Etats-Unis en juillet de la même année.
Reposant donc sur un séduisant concept, le spectateur lambda concevra assez vite les qualités et les inconvénients... et surtout les inconvénients. Prévisible, le film ne se rattrape pas non plus sur les gags et c'est sans doute du au duo d'acteurs, Keaton et McDowell, plus prédisposés à d'autres genres. Loin de moi de catégoriser ces acteurs, de les enfermer dans des rôles prédéfinis mais il se trouve que leur jeu respectif ainsi que l'alchimie peine à trouver des marques sincères... et drôles pour ainsi dire.