Adaptation du best-seller de W. Bruce Cameron en tête des meilleures ventes du New York Times pendant un an, Mes vies de chiens, ou, de son titre original, A Dog's Purpose, met une nouvelle fois à l’honneur le meilleur ami de l’homme dans un film réalisé par Lasse Hallström. Après son émouvant Hatchi, le réalisateur a-t-il réussi à remettre le couvert avec ce nouveau film ?
Ça sent l’amour à pleine truffe
On ne compte plus le nombre de films avec des animaux en guise de protagonistes. Entre les films tirés d’histoires vraies (Hatchi, L’incroyable histoire de Winter le dauphin), adapté de romans (Croc Blanc, L’ours), les comédies pour enfants (Beethoven, Napoléon en Australie, L’incroyable voyage) et les films documentaires (La marche de l’empereur, Félins, L’enfant et le renard), on peut dire que les animaux sont les stars du grand écran. Vint ce mois-ci Mes vies de chien, film qui pour la première fois dans l’histoire du cinéma, parle de manière crédible de réincarnation animale. Qui ne serait pas heureux de retrouver son animal décédé ? Mes vies de chiens laisse donc le spectateur s’interroger, pensant que peut être, le chien à ces cotés a toujours vécut avec lui. A tous ceux qui ne sont toujours pas convaincus de l’intelligence et de la fidélité d’un chien, voici un nouveau film fait pour eux. Quant aux dignes propriétaires, cette œuvre bouleversante ne fera que doubler votre amour pour votre animal à quatre pattes.
Ce que pensent, ce que vivent, ce que ressentent les chiens. Voila de quoi parle ce film narré par Bailey, un chien se réincarnant après chacune de ses morts. Qu’est ce que Bailey a vraiment apprit dans toutes ses vies de chien ? Bien entendu, personne n’a jamais encore réussi à savoir ce qui trottait dans la tête d’un chien. Il est impossible de savoir si tout ça est possible. Qu’importe, j’aime à penser et espérer que le film nous révèle enfin comment notre monde est perçu par cet animal. Pour mettre en avant la dévotion d’un chien pour son maitre, il fallait un réalisateur qui connaissait déjà le sujet et, ci-possible, que ce soit un grand amoureux des bêtes. Qui d’autres que Lasse Hallström, réalisateur ayant rendu un vibrant hommage à l’histoire vraie d’Hachikō en 2009 dans Hatchi, aurait pu réaliser ce film ? Cette fois, aucune chance de pleurer toutes les larmes de votre corps. C’est simple, Mes vies de chiens c’est du pur Feel Good movie.
"Je savais qu'il avait besoin de moi. Et je crois qu'il savait que moi
aussi j'avais besoin de lui"
Philosophie canine
Pour vivre 1h45 d’émotions, fondre devant chaque race de chien incarné par notre héros, passer du rire aux larmes, apprendre une nouvelle leçon de vie, se rappeler que le chien est bel et bien le meilleur ami de l’homme, ne plus avoir peur de sa mort, mais aussi découvrir l’histoire d’amour attendrissante et authentique de deux adolescents séparés par la vie (oui il sera aussi question d’êtres humains), ne cherchez pas plus loin, Mes vies de chien est LE film qu’il vous faut. Bien sûr, les amoureux de chats seront peut être « un poil » moins réceptifs devant cette œuvre dominée par le Némésis des matous. Cependant l’humour bon enfant et l’émotion de cette histoire devrait malgré tout leur plaire.
Un film à l’histoire si originale, si bien interprété par ces acteurs, si bien travaillé et du coté du scénario et du coté de la mise en scène, ingénieux plans de caméra (le spectateur voyant parfois de la truffe de Bailey), incluant des dialogues d’une beauté stupéfiante, j’ai beau avoir cherché, fouillé dans ma mémoire, je n’ai pas trouvé des films pareils. J’ai prit un plaisir fou en me rendant compte à quel point le réalisateur avait vu juste.
De son travail sur le chien et son incompréhension du monde des humains (ne comprenant pas pourquoi ils s’embrassent, persuadé qu’ils cherchent à manger de la nourriture dans la bouche de l’autre), son odorat ultra-performant, à son amour inconditionnel pour son maitre, tout relève du génie. Et c’est comme ça du début jusqu’à la fin du film. On passe d’une époque ancienne et remontons lentement à notre époque, passant de nombreux chiens ne formant qu’un, découvrant à chaque fois une existence différente pour notre protagoniste. En fait, grâce à cette idée de réincarnation, notre film se renouvelle continuellement, changeant d’ambiance bien qu’il sera toujours question de mettre en avant le point de vue de Bailey qui aura pour objectif de tenter de retrouver Ethan. Malgré la prévisibilité de l’histoire, Mes vies de chien décrit efficacement et avec un véritable amour le lien unique entre un maitre et son chien.
"À partir de là, la fille fit partie de notre meute. Je l'aimais bien.
En plus, elle sentait les gâteaux !"
Au final, Mes vies de chien est une petite pépite qu’on voit bien trop rarement sur grand écran. Innocent, naïf, poétique, émouvant, tendre, documenté, une merveilleuse fable canine à découvrir au cinéma et à lire en roman.