Metal : A Headbangers's journey (aisément trouvable avec youtube ou autre), c'est le genre de documentaire bon à voir pour essayer de comprendre ce qu'est concrètement le Metal (et ses enfants plus ou moins légitimes).
A l'heure où, en France, le seul député (indice : il a un costume rouge) qui va défendre à l'Assemblée Nationale ce style pour empêcher diverses interdictions décède, il n'est pas nécessairement mauvais de remettre les pendules à l'heure.
Un documentaire qui peut manquer d'objectivité puisqu'il a été écrit et narré par un anthropologue qui écoute du Metal depuis ses 12 ans, mais un documentaire qui a au moins le mérite de présenter les choses comme elles sont, avec les bons et les mauvais côtés, et qui va tirer à boulets rouges sur tous les préjugés émis à l'égard de cette musique et de ceux qui l'écoutent. S'appuyant sur l'avis des noms qui ont forgés ce style, d'Alice Cooper à Tony Iommi en passant par Lemmy Kilmister, pour voir que non un groupe comme Slayer n'est pas sataniste, juste une bande de joyeux lurons qui font passer des idées contre une société, avec une musique très rapide et bruyante, certes.
Mais à défaut d'une objectivité pure et dure, c'est au moins un documentaire honnête. Histoire de faire comprendre que non, il n'y a rien de réellement satanique, le Metal ne pousse pas au suicide ou au meurtre. Les rares groupes qui vont s'affirmer clairement sataniste ou l'épisode peu glorieux d'un chanteur d'un groupe de Black Metal norvégien qui fout le feu à des églises sont des cas marginaux qu'il ne faut certainement pas généraliser.
Imaginez si j'affirme que toute personne sans exception originaire du Maghreb ou du Moyen-Orient sont des talibans extrémistes qui ne pensent qu'a une chose, mettre le monde à feu et à sang. Vous trouvez ça exagéré ? Eh bien ça l'ait autant que de dire que tous les metalheads sont violents, agressifs, satanistes et j'en passe.
Comme n'importe quelle autre musique, ce film montre le plaisir qu'on peut avoir à partager un bon concert, la puissance que peut dégager un festival où vous voyez les 160000 mains levées de 80000 personnes (en partant du principe qu'il n'y a pas de manchots dans l'assistance) qui chantent à l'unisson. Et que c'est toujours une joie de pouvoir se retrouver en présence de personnes qui aiment aussi cette musique.
Cette critique est totalement partisane, je l'assume. Mais je prône une certaine tolérance, qui plus est quand je vois des gens outrées devant les fantaisies de Lady Gaga par exemple (que je défendrai sans hésitation par ailleurs, quand bien même je ne suis pas fan de sa musique, elle reste une artiste qui fait valoir ses opinions, quitte à choquer pour attirer l'attention, la preuve étant que ça marche), mieux vaut que ces personnes n'aillent pas regarder les pochettes de Cannibal Corpse et ainsi éviter une crise cardiaque.
Quant à mon titre, inutile de dire que j'enfermerai volontiers cette femme dans une salle avec des groupes comme Venom ou Mayhem. Merci pour la lecture !
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