La mise en scène est une mise en équilibre permanente. Tout semble tenir sur un fil. Les lieux sont entre le visible et le dissimulé, pas tout à fait droit. Les costumes sont entre le chic et le miteux. Les postures entre le réaliste décontracté le mécanique empesé. L´histoire est un prétexte pour montrer un monde d´entre deux : entre panache et désolation, entre espoir et désillusion, entre rebond et démission. C´est un monde fatigué, qui s´ebroue sans conviction, les yeux sont cernés, le maquillage glisse, les poitrines sont lourdes, les dos arqués.
Mon passage préféré est la tournée en limousine pour "ramasser" les girls aprêtées où le boss promet une soirée mémorable rivalisant d´attentions et de gentillesses à renfort de flegme et de magnanimité.