Midnight Runners, Réalisateur : Jason Kim
Ce que j'adore dans le cinéma coréen, c'est leur rigueur et leur sincérité. Quel que soit le sujet, il arrive toujours à apporter du cœur et un travail remarquable en termes de mise en scène. En tout cas, rares sont les films qui se bonifient de façon croissante. Il y a très souvent des baisses de rythme en milieu du récit souvent désagréables. Cependant, Midnight Runners a carrément détourné cela au point d'en devenir un film qui marquera mon esprit dans la catégorie comédie/policier.
Le début du film casse pas trois pattes à un canard, un duo assez caricatural, une sensation de déjà vu et des vannes qui peuvent faire sourire mais sans plus. Le film se retient, il prend son temps, mais je n'arrivais pas à le mettre au même groupe que d'autres banales comédies policières. Ce film dégage une sincérité très rare qui a continué de m'accrocher. Et j'ai vraiment bien fait d'avoir continué car la suite du film y va crescendo sur un rythme de folie. Ce premier acte permet tout de même de voir les doutes des personnages, leurs histoires et motivations, ça nous fait nous investir émotionnellement.
En plus de ça, le film est violent, c'est bien beau de faire la bagarre et jouer aux justiciers, mais ça à un prix et le film le montre avec une bonne dose de craquement d'os, de coup et de cris de douleur tout en mettant en avant les limites des forces de l'ordre. Nos protagonistes vont évoluer face à la réalité et devenir des flics d'exception dans un acte final jubilatoire.
Ajoutez à cela des scènes d'actions d'exception, des bonnes vannes et une mise en scène travaillé et on a encore une fois un excellent film coréen