Fable mi racontée, mi chantée, l’unique long métrage réalisé par Ahmed Bouanani est une œuvre très singulière. La déambulation physique de l’omniprésent protagoniste principal aura pour reflet l’errance mentale du spectateur.
Film-jalon dans le début de la modernité cinématographique marocaine, Mirage apparaît alors comme un film aussi personnel qu’exigeant. Il semble porter en lui une certaine métaphore de l’oppression politique. Il se ferme sur deux cartons. Le premier est une mise en garde envers les Américains et les étrangers. Le second, plus verbeux, n’est pas sous-titré… Mirage, œuvre spectrale, garde ainsi tout son mystère.