Le fardeau de la saga

Changement de réalisateur, une pratique qui va se perpétuer dans la saga et qui va avoir ses avantages, mais pas ici. Là où Brian De Palma privilégiait son scénario à l'action, John Woo fait tout le contraire, on pouvait quand même penser que ce n'était pas peine perdue mais malheureusement il faudra repasser pour avoir quelque chose de concret et dépourvu de tics visuels tout simplement barbant. Car cela n'échappera à personne, Mission Impossible 2 c'est une avalanche de ralentis, n'importe comment et n'importe quand, les acteurs prennent la pose, on fige un moment d'action pour montrer comment que c'est impressionnant, à la longue ce n'est plus supportable. John Woo n'en a rien à carrer de son histoire, peut-être qu'après il n'était pas avantagé par ce qu'on lui avait offert parce qu'il faut bien admettre que le scénario est extrêmement pauvre.

Même Tom Cruise devient là-dedans la figure du héros américain qui explose tout le monde pour sauver sa dulcinée, ce n'est clairement pas taillé pour lui car j'ai souvent trouvé ses performances d'acteur remarquables. Le pire c'est que Tom Cruise est mauvais et qu'on aurait pu penser qu'il allait se faire éclipser par le méchant du jour, même pas, Dougray Scott ressemble vraiment à un bad guy sortit d'un téléfilm avec Chuck Norris. Au-delà de ça, le film a quelques qualités, toute l'action n'est pas pourrave, si la poursuite se trouve un certain panache, le combat final est aux frontières de la parodie, dépourvu d'une once de tension. Heureusement sortent du lot les décors, mais bon je pense que cela tient du fait que j'aime beaucoup l'Australie. Mission Impossible 2 est très clairement le plus raté de la saga, c'en est presque banal parfois et c'est surtout les ralentis usés jusqu'à la moelle qui rendent le film lassant.