Dans la série Film du dimanche soir qui fout le smile, Mr Majestyk tient une place de choix. Du pur Charles Bronson badass qui prête ici ses traits à un ancien commando, bien décidé à récolter pépère ses champs de pastèques, qui va être contraint de reprendre ses anciennes activités guerrières pour botter l’arrière train de mafieux mal intentionnés qui veulent sa peau.
Un pitch simpliste qui sied à merveille à ce petit actionner efficace qui compose avec peu d'éléments. Des personnages fonctionnels d’un côté : un tas de méchants qui vont y passer, une bonne portion de flics limités et quelques pépettes bien gaulées qui en veulent à la moustache de Charlou, flingueur de salopards quand il ne défend pas la veuve et l’orphelin en jouant le chef d’entreprise altruiste. Un script sans bout de gras de l’autre, prétexte à quelques poursuites en bagnoles bien classes qui n’ont d’autre but que mettre en valeur la belle gueule de Charles et son tempérament de feu. Deux ingrédients suffisants pour faire de la séance un divertissement rigolard.
Il vaut mieux préciser qu’il faut aimer le moustachu pour trouver son plaisir : il n’y a rien à se mettre sous la dent en dehors de son charisme légendaire. Mais si, comme moi, vous aimez le voir rabattre leur camembert aux vilains qui jouent les dangereux, alors c’est récréation assurée. Et puis, Fleischer étant aux commandes, quand la poudre explose, que les shotgun se délestent de leur plomb, c’est pour laisser une pauvre âme sur le carreau avec une brutalité de circonstance. On est certes loin des grandes réussites du cinéaste, mais Mr Majestyk vaut le coup d’œil pour peu qu’on s’intéresse à son œuvre.