J'ai souvent critiqué le cinéma québécois pour son manque de prise de risque, de son manque de parti-pris et pour ses productions lentes.
Ici dans Mistral Spatial, Marc-Antoine Lemire s'invite dans un pseudo-drame avec une ambiance science-fiction lorsque l'on suit Sam, qui vient de se faire larguer par sa copine mais qui va perdre connaissance et va se demander si la peine de coeur était trop forte ou s'il a été victime d'un enlèvement d'un genre nouveau. Forcément, on est sur du cinéma hyper indépendant avec peu de variété de scène, des focus sur le personnage de Sam qui nous ennuie parfois, qui nous intrigue d'autres fois. Mais dans Mistral Spatial, il y a un parti-pris notamment sur la toute dernière partie où le personnage de Sam se déguise en animal et est pris d'une réelle amitié pour une jeune fille partageant ses mêmes délires. Ces dernières minutes sont clairement le résultat d'un film avec des sonorités electro, de quelque chose qui sort de ce que peut offrir le cinéma québécois. Mais, je ne l'ai pas trouvé génial ce film, notamment au début, où tout va encore trop lentement.