Lâchez-moi les valseuses avec le cinéma Français!Si vous n'aimez pas ça,n'en dégoûtez pas les autres

Résumé SC: Un éditrice de livres romantiques (Sophie Marceau) vit que pour son travail et dans l'imaginaire de ses livres, plus beau que la réalité. Elle rencontre une fantasque nouvelle voisine, Madame Mills (Pierre Richard) qui se révèle une de ses fans absolues...coïncidence?

((Un film qui vaut au moins pas son rappel de l'existence du vrai artiste Alexander Calder (et me donne l'occasion de voir son beau site officiel) et ses sculptures, appelées 'mobile'. Ce sujet est suffisamment rare pour faire du film une belle curiosité. Mon texte est aussi un ensemble d'éléments mais pas aussi bien équilibrés...et répétitif aussi.))

Quand je me regarde, je me désole ; quand je me compare, je me console.(et le cinéma Français devrait faire pareil)

Sophie Marceau est éditrice passionnée et sincère de belles romances qui refuse de céder à la pornocratie. Au cours de rêves éveillés, elle s'imagine dans les bras des héros forts et sains: elle rappelle Jodie Foster dans L'Île de Nim, Kathleen Turner dans À la poursuite du diamant vert voire Catherine Frot, dans Odette Toulemonde.

Un film sur des arnaques comme il s'en fait beaucoup et des biens pires.
J'aime les films sur les arnaques. Stephen Frears, David Mamet et Steven Soderbergh en ont fait d'excellents, alors pourquoi Sophie Marceau ne tenterait pas. D'autant que le sien, me semble même meilleur (si! si!^^) que celui de Ridley Scott avec Nicholas Cage.

Un film d'1h20 rapide, qui bouge jusqu'à Shanghai...avec des défauts mais charmant grâce à ses acteurs et intentions.

Je voudrais faire des Mondrian qui bougent
(aurait dit Alexandre Calder selon Mme Mills)

Une bonne occasion de revoir et repenser aux 25 minutes rajeunissantes du court-métrage 'Le cirque de Calder'

((au sujet de mon titre: je découvre que "Lâche-moi les valseuses" (adéquates vu le déguisement de Pierre Richard) serait un film érotique avec Roland Blanche, Herve Palud (devenu réalisateur?) et Philippe Khorsand
&"Si vous n'aimez pas ça, n'en dégoûtez pas les autres" est aussi un film érotique avec tous les acteurs du Splendid (parents de nos jours…) filmés en train de réagir à un film porno façon Gogglebox avant l'heure (émission télé qui connait un énorme succès sauf en France où des familles sont filmées pendant qu'elles regardent et commentent la télé)))

J'ai vu le film de Marceau sans rien en savoir et certaines critiques négatives hargneuses que je viens de découvrir me font réagir par ce pauvre texte: elles sont délirantes&disproportionnées.
Je comprendrais les critiques envers ce film si je n'avais pas la télé et le programme du seul cinéma local de mes parents dont chaque numéro couvre 4 semaines...le rapport? je vois les merdes américaines qui étouffent nos écrans télé et que les salles de cinéma aux mains et à la merci de distributeurs mercantiles, marchands de soupes issus d'écoles de commerce qui considèrent et traitent nos écrans comme des étagères de Leclerc…
Bref, si Profs 2 et autres Transformers n'étaient pas restés collés aux écrans locaux comme des chewing-gum à nos chaussures et trottoirs et si tous les soirs, nos télés n'étaient des webcams vomissant de la diarrhée visuelle,
alors je comprendrais qu'on aimât pas Mme Mills, voire qu'on ne la regardât pas.
Mais nous vivons dans une France où les gérants de salles sont forcés de montrer Prof 2 (oui, encore lui) 12 (douze) semaines chez mes parents, où Steven Seagal est tous les soirs sur leur télé (à une chaine différente, mais on est pas dupe), et où Heusse l'enfoiré est regardé par des millions de paires d'yeux...

Alors lâchez moi avec ma Mrs Mills et ma Sophie!
Ce film n'est pas indigne.
Il se bonifiera même avec le temps, comme 'Les grands ducs' de Patrice Leconte que j'avais aimés de suite (en dépit des défauts du film) car je savais qu'il serait un plaisir à revoir pour Marielle, Noiret et Rochefort.
C'est à croire, que tous les films doivent être des comédies, des grosses comédies avec de gros rires, de suite, et toutes les 30 secondes. Des comédies
où des demoiselles d'honneurs défèquent dans des éviers,
où des étudiants en soirée boivent de l'urine ou du sperme
ou des comédies qui sont juste de pseudo films, tartans/macédoines tant ils empruntent à tous les autres films comiques farcissant &mélangeant de force tous les gags des autres dans un seul film (à peine remaquillés) …#Philippe-Pimp My Gag-Lacheau .
Ils peuvent être drôles aussi, mais alors laissons les autres tentatives vivre aussi si nous acceptons ceux-là sur nos écrans.

La fin comporte d'excellentes scènes qui auraient peut-être même dû être le film car l'éditrice s'est associée à l'escroc vieillissant et on voit un montage rapide de leur série d'arnaques (à la Grifters de Stephen Frears et Ocean 11).

Tant qu'on ne sait pas qui est Mme Mills, on pense à un stalker/harceleur: quand elle se regarde dans un miroir ou dans le trou du Juda de sa porte et observe l'éditrice, elle inquiète même.
Chez elle, sans maquillage mais avec perruque, elle m'a rappelé le défiguré de Perfect Blue...

J'aime le montage des photos publicitaires de Mme Mills: sur l'une d'elle, elle ressemble à l'experte sexuelle de télévision...Docteur Ruth.
Sur d'autres, elle ressemble à Anna Wintour, la boss dans 'Le diable s'habille en Prada'
Parfois, au début, quand on ne connait pas ses intentions, elle fait même penser au "pervers" passionné de Perfect blue…Me-Mania/Uchida.

Pierre Richard a la vis comica même dans ses films dits les plus faibles.
(une scène toute simple de cuisine m'a beaucoup fait rire; un vrai exercice de style pour les acteurs en devenir; il met une pincée d'herbe,puis une autre...le tout pour finir avec l'autre main de vider le bol entier dans un haussement d'épaules...il n'avait en fait aucune idée de comment préparer le plat, escroc même en cuisine).
Scène toute simple&courte, mais drôle dans un film qui a peu d'énorme rires mais beaucoup de charme et d'acteurs. Nicolas Vaude est drôle quand il raconte son rêve impliquant Barbara Cartland et une chaise à bébé. Bastien Ughetto est émouvant en stagiaire geek expert en réseaux sociaux (même son éditrice en pleurera, cachée derrière sa photocopieuse).

La toute dernière scène au pied de la tour Eiffel étant inoubliable car un des jeunes hommes se révèle être... Sophie Marceau, si belle, si beau...c'est très très troublant...elle a même des airs de Ben Whishaw ! ^^

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