Modesty Blaise par Ygor Parizel

Entre deux oeuvres austères ou profondes, Joseph Losey a quelques fois tourné des films plus légers, des divertissements comme ce Modesty Blaise. Le film raconte de façon assez vague (car le scénariste et même Losey semblent rapidement se désintéressés de leur intrigue) les aventures d'une cambrioleuse recrutée par le gouvernement britannique pour livrer des diamants à un cheikh d'Arabie. Du coup, il y a un manque flagrant de rythme et d'envie. Par contre, visuellement c'est mieux car dans des décors aux architectures variées (les vieux quartiers d'Amsterdam, les flancs de l'Etna, des immeubles Bauhaus, ...), le metteur en scène joue avec des plongées/contre-plongées, des costumes et accessoires aux couleurs très vives ou psychédéliques. Monica Vitti est irrésistible à mes yeux, ses mimiques, son attitude, elle est canon dans n'importe quelle situation et elle emmène un casting "so british".