J’en avais vaguement entendu parler au moment de sa sortie. C’est surtout la présence de Catherine Zeta Jones qui avait attiré mon attention vu qu’elle se faisait rare à l’écran depuis quelques années.
Et puis, « dernièrement » ( c’était bien dernièrement au moment où j’écris cette chronique sur mon brouillon), j’ai vu qu’une chaine le diffusait et comme il n’y avait rien d’autre, je me suis dit pourquoi pas. Pour tout vous dire, je n’a rien regretté. C’est le film sans prise de tête par définition mais avec le petit truc en plus.
Ici, le petit truc en plus c’est les personnages et les situations. C’est drôle, touchant, grave parfois mais surtout léger. C’était exactement ce dont j’avais besoin sur le moment. Mes zygomatiques ont beaucoup travaillé surtout avec les répliques des enfants. On dit que la vérité sort toujours de la bouche des enfants; c’en est que plus vrai ici.
Bien sûr, derrière la légèreté se cache des choses plus sérieuses: les parents qui se séparent, une rupture amoureuse difficile, le chômage….etc. Cependant, les personnages prennent le contrepied de tout ça parce qu’ils n’ont pas le choix mais aussi parce que des situations se présentent et font que la vie continue malgré tout.
A commencer par Sandy, une mère courageuse qui décide de retravailler après avoir été pendant de longues années mère au foyer. On la suit dans ses périples amoureuses et comiques. Elle incarne la femme modèle, celle qui a toujours été là pour les siens et qui après X années de mariage et de bons et loyaux services se rend compte que son mari la trompe. Elle arrive à une époque « charnière » de sa vie où il faut tout recommencer: boulot, amour, travail, ami à un âge où la société, les magazines veulent nous faire croire que c’est impossible, qu’on est fini. Plus objectivement, ce n’est pas un âge où on voudrait tout recommencer où on se sent belle, en confiance.
A côté de ça, on a Justin Bartha qu’on prend plaisir à voir tout le temps que dure le film et non pas, au début puis à la fin coincé sur un toit d’immeuble. Ici, son personnage est très attachant et aussi peut-être, générationnel. Une génération diplômée d’une grande fac mais qui ne trouve pas d’emploi au grand dam des parents. En attendant mieux, il travaille dans un café ( avec son meilleur ami cliché ambulant du gars obsédé) jusqu’à ce qu’il rencontre Sandy et ses enfants. Très vite, il devient leur baby-sitter; et les choses évidemment se compliquent.
A l’instar de Confidences avec ma psy, c’est la question de l’âge qui est posée ou plutôt la différence. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, c’est le plus âgé qui a des doutes et qui n’est pas sûr de savoir ce qu’il veut. Mais, je pense aussi que tout est une question de sexe. En effet, quand un homme sort avec une femme plus jeune que lui c’est normal. Alors que quand c’est l’inverse on appelle ça une cougar; et je trouve qu’on est davantage montré du doigt. Il y a aussi le problème de la maternité, de l’horloge bio qui tourne et fait tic-tac alors qu’un homme pourra être un père à tout moment. A travers le personnage de Justin Bartha, il y a aussi un autre préjugé celui de la jeunesse. Jeunesse qui se doit d’être insouciante, volage et non pas se caser avec une femme plus âgée avec des enfants. Les préjugés ont la vie dure ; et le repas avec les amis de Sandy en est le parfait exemple.
Mon baby sitter est donc moins léger qu’on le croit même s’il se veut léger et drôle. Il est aussi par moment le reflet d’une société qui n’a de cesse de juger et de condamner la différence, l’inhabituel.