La série Z (dommage qu'il n'existe pas de lettre après le z, ce film le mériterait) tournée par un habitué du genre, se traîne depuis toujours une réputation peu glorieuse, ce film n'a fait que le confirmer. Pourtant, je l'aime là où je ne devrais pas.
Comment ne pas défendre un film par pur principe de contradiction envers les bobos béas qui ne manqueront pas de déverser leur bile haineuse contre cette oeuvre anti-élitiste entre 2 appels Iphone ?
Mais comment défendre effectivement ce scénario creux qui voit un curé de campagne ridicule tenter de convertir une nuée de naturistes dont on verra parfois le fessier et souvent la paire de seins. Cette comédie n'en reste pas moins un fleuron du cinéma bis français. Paul Préboist est souvent très drôle et n'hésite pas à se ridiculiser dans des tenues incongrues ("un rôle de composition bien sur" dixit Patrick Sébastien). Ses mimiques en affligeront plus d'un et feront rire les amateurs d'humour décalé.
Il est secondé par toute une brochette d'actrices toutes plus mauvaises les unes que les autres, choisies avant tout pour leurs qualités plastiques et non pour la profondeur de leur jeu, ce qui lui laisse une longueur d'avance sur d'autres films français par ailleurs. Certaines d'entre elles, vraiment nulles, provoquent obligatoirement l'hilarité du spectateur venu là pour assister à une oeuvre régressive. Relevé constamment par une pléiade de gags dont certains sont vraiment réussis, a ensuite engendré une suite encore plus fauchée et pathétique intitulée Mon curé chez les Thaïlandaises (1983). Une sorte de Rocky/Rambo/Transformers avant l'heure.
Si vous aimez le soleil, les babes, les curés et les clichés à la pelle, ne boudez pas ce petit plaisir coupable, entre 2 appels Android.