Mon homme Godfrey par Maqroll
Le genre « Screwball Comedies » (comédies loufoques en traduisant mot à mot, comédies « à la con », en traduisant au plus juste !) fit fureur aux États-Unis dans les années trente et s’éteignit à peu près avec la deuxième guerre mondiale, comme si son propos léger ne pouvait survivre à une telle tragédie. Parmi les réalisations les plus célèbres et les plus talentueuses de ces délicieuses comédies, on peut citer You Can’t Take It With You, de Frank Capra, His Friday Girl (peut-être la meilleure de toutes) signée Howard Hawks, The Lady Eve, de Preston Sturges, … et bien d’autres encore dont cette perle de Gregory La Cava, narrant le séjour en tant que « Butler » stylé de William Powell, faux clochard, dans une famille de dingues (qui n’est pas sans rappeler celle où échoue James Stewart dans le film de Capra précédemment cité) dont il épousera finalement la cadette (Carole Lombard, irrésistible en nunuche au cœur tendre). Rythme à deux cents à l’heure, réparties au quart de tour, situations inventives et cocasses, humour emballant et toujours de bon goût, cette comédie est un vrai petit régal.