Un train, un homme et 150 bandits de l'autre côté...

Pour cette nouvelle année, j'ai décidé de réaliser ma première critique sur l'un des films présents dans mon top 10. C'est toujours très difficile d'être objectif pour discuter d'une œuvre qu'on adore. Mon nom est personne est beaucoup plus qu'un western classique, il raconte davantage qu'une histoire de vengeance, d'argent, de corruption... Le film dépeint la fin d'une époque, la fin des règles, la fin des grands espaces...

Le film en effet parle de la fin d'une époque, avant nous avions ces grands espaces où les héros solitaires combattent pour la justice. On peut par exemple prendre le cas de Jack Beauregard joué par Henry Fonda, guerrier d'un ancien temps avec certaines valeurs se battant avec panache et classe. Il parcourt l'Ouest de part en part, c'était la bonne époque où l'on ne rencontrait jamais deux fois la même personne mais maintenant vous savez ce monde est fini, il devient plus petit. Les frontières des cartes se dessinent de plus en plus. Les limites se créent,les règles se définissent de plus en plus mais ces contrôles et ces limitent causent un changement de la violence. La brutalité s'est modifié, il y a l'apparition des premiers gangs organisés, les premiers meurtres sauvages ( sans aucune chance de survie pour l'adversaire, bien que l'homme ait toujours été doué pour cela.). Le film me rappel la fin de l'époque des samouraïs ou encore plus récemment l'histoire de John Marston dans le jeu Red dead Redemption. C'est ça, la plus grande force de ce film, sans aucun doute, c'est son histoire.

En effet, cette histoire est portée par le protagoniste de «Personne», le scénario paraît assez simple mais il est porteur de beaucoup de message et de morale. Personne est un homme énigmatique, sans passé vivant dans l'illusion et dans un monde utopique et de l'autre côté Jack Beauregard, un homme beaucoup plus vieux, essoufflé, voyant l'univers comme une chose immonde, sans valeur et infâme. On a deux visions distinctes qui sont montrés, les passages de Terrence Hill ( Personne) sont assez burlesques alors que ceux d'Henry Fonda sont assez sombres avec des morts en pagaille. C'est deux visions différentes du Western très différente. Henry Fonda représente plus le western traditionnel peint par Leone alors que Terrence Hill, c'est le western moderne, moins sombre comme Trinita ou encore maintenant avec des œuvres comme True Grit. Voilà, je ne vais pas spoiler plus car je ne veux pas vous gâcher le plaisir de découvrir ou de revoir cette œuvre.

Je vais encore une fois venter les mérites de cette œuvre avec la bande originale signée par Ennio Morricone. Les thèmes sont tout simplement magnifiques avec par exemple. Les musiques arrivent à mettre le spectateur dans l'ambiance. Nous sommes vraiment en immersion dans ces décors magnifiques grâce à cette Bande originale. L'une de mes musiques préférées est dans ce film avec la chevauché de la horde sauvage. Cette musique accompagnant cette fameuse scène du train. Peut être l'un des plus beaux moments dans l'histoire du western.

Je conseille ce film à toutes les personnes aimant les plaines sauvages ( vu le classement de Django Unchained, ça fait beaucoup de monde...). Plus sérieusement, Mon nom est personne est pour moi, un classique du cinéma. En cadeau, pour finir ma critique, la bande annonce de ce film légendaire:

http://www.youtube.com/watch?v=KgxkQ66eybw