Je mets une bonne note à ce film pour deux raisons, l'originalité du concept et le plaisir que j'ai eu à regarder.
L'histoire , c'est celle d'un fils qui face au divorce de ses parents prend parti pour son père, le film se met alors à jouer sur deux échelles, celle de la vie que le fils aurait voulu vivre avec ses parents unis, et celle de la réalité un peu plus bordélique. La mère est jouée dans l'une et dans l'autre par deux comédiennes, Marie Rivière et Alix Schmidt. Le fils admire son père qui est le perdant digne de la séparation, mais cette admiration est-elle sincère ou le produit d'une culture ?
Il y a une vraie force, à la fois de conviction et de jeu. Ce n'est pas un film social, c'est à dire misérabiliste, c'est un film ambigu où la joie et le chagrin se côtoient. Les femmes pour une fois ne sont ni idéalisées ni agonies. Simplement, ce sont les hommes les vrais héros de cette histoire qui montre avec justesse le cas d'une famille condamnée au nom de la fausse liberté, le droit de chacun à torpiller l'autre.
Au rayon des défauts, autant je n'ai pas envie d'évoquer ceux qui seraient obligés, mais sans lesquels le film aurait probablement semblé plus arrogant ou prétentieux, autant les mentions cinéphilistes sont réellement poussives et artificielles. Et le récit perd parfois en solidité.