Mondo Plympton par Cinemaniaque
Au moins, le titre est honnête : Mondo Plympton est avant tout l'occasion de découvrir l'univers du cinéaste. A travers une série de courts métrages, c'est tout un style visuel et un humour absurde, surréaliste et profondément noir qui émerge, une fascination pour les visages torturés, pour la distorsion, pour le sexe, la violence et le gore. Plympton s'amuse à jouer soit du contrepoint soit de l'interprétation excessive de phrases toutes faites, d'expressions ou de proverbes. L'animation d'apparence brouillonne (le trait au crayon pas toujours cohérent) est pourtant d'une fluidité étonnante, Plympton jouant énormément des métamorphoses continues comme dans Your Face ou Nosehair. La force de Plympton est d'avoir des idées fulgurantes mises en images tout aussi éphémères. J'attends de voir ce que ça va donner sur un long métrage, mais quoiqu'il en soit force est de reconnaître que Bill Plympton est le Tex Avery de sa génération, en plus trash et plus indépendant.