Dans la tête un peu malade de tous geeks qui se respectent traîne parfois des questions existentielles comme savoir qui est vraiment le plus fort entre Jason et Freddy, Batman et Captain America, Goldorak et un Transformers, Tyron Lannister et Joséphine Ange Gardien ou entre la créature de Frankenstein et Dracula ?? C'est un peu sur cette idée farfelue mais hautement sympathique que Jesse T. Cook a imaginé un super tournoi de catch réunissant dans un cimetière abandonné huit monstres mythiques du bestiaire horrifique populaire. Le film Monster Brawl renoue donc en version XXL avec les fameux VS si chères au cinéma bis
Monster Brawl est donc un petit film canadien qui nous propose de savoir enfin qui est le plus fort entre le cyclope, la sorcière maudite, la momie, la créature de Frankenstein, le zombie, la créature du marais, le loup-garou et lady vampire. Avec un tel concept, difficile d'imaginer un film un minimum sérieux, mais la question reste de savoir si c'est une excuse suffisante pour proposer au bout du compte un film aussi con ?
Dès la présentation des différents personnages grimés comme une bande de potes partis en vrille pour une soirée d'Halloween ou un Cosplay de seconde zone (La sorcière maudite ressemble Maria Bodin), on sent assez rapidement que l'on va passer un moment qui pourrait vite se transformer en calvaire et en perte de temps pure et simple. Monster Brawl est donc une (très et bien trop) longue succession de combats dans une mécanique qui s'avère être horriblement répétitive avec pour commencer une petite présentation des deux combattants en flashbacks, puis leurs interviews avant le combat, la présentation de leurs forces et faiblesses comme dans un menu de jeu vidéo suivit par un fight de catch un petit peu pourri dans lequel les attributs particuliers des différents monstres ne sont finalement jamais vraiment mis en valeurs. A moins d'être un fan fétichiste des catcheurs engoncés dans des costumes ridicules, il me semble assez difficile de trouver la moindre raison de se réjouir de ce triste et rébarbatif spectacle qui traîne la patte 90 minutes sur un concept de court métrage . La plupart des tentatives humoristiques tombent totalement à plat malgré l'énergie des commentaires de David Foley et le coté référentiel est souvent tellement à coté de la plaque qu'il fait peine à voir.
Le film se paye le luxe de ne même pas avoir de fin proprement dites, comme un aveu du réalisateur que cette connerie qui pourrait encore continuer pendant trois heures avait finalement déjà bien assez durée.