Quelle a été ma surprise quand j'ai appris que le film Moonwalkers de Antoine Bardou-Jacquet ne sera diffusé que dans 52 salles en France pour sa première semaine. Pourtant ce film avait tout pour plaire et amener un certains nombres d'intéressé. Une bande-annonce qui annonce la couleur du film doté d'un casting aussi surprenant qu'intriguant et d'une très bonne réalisation.


Voilà alors 5 ans que Daniel Radcliffe et Emma Watson ont réussi à se faire leur petit trou dans le cinéma après les aventures du plus célèbre des jeunes sorciers en 2011. Il ne restait plus que notre rouquin préféré Ruper Grint , préférant dépenser son argent dû au succès de la franchise dans un camion à glace. Cela a toujours été son rêve dit-il. J'ai toujours trouver son rêve un peu chelou mais bon , passons. Il revient dans l'industrie du cinéma pour incarner un looser magnifique se retrouvant contre son gré à devoir gérer la production du faux alunissage d'Apollo 11 pour la CIA ici représenté par un agent revenu du Vietnam joué par Ron Perlman.


Autant le dire immédiatement , voir ces deux personnages se coltiner cette tâche loin d'être reposante est un réel plaisir. On les suit du début à la fin en observant leurs différentes évolutions. Le reste du casting n'est pas en reste avec un junkie complètement paumé et un réalisateur dandy de cinéma expérimental.
On peut noter une exception du côté du chanteur du groupe de rock qui lui , est bien chiant. Une vraie tête-à-claque. Voyez-vous , tous les personnages sont écrits dans le sens qu'ils sont conscients de ce qu'ils sont. Kidman sait qu'il est violent et traumatisé du Vietnam , Jonny sait qu'il est un looser , Leon sait qu'il est un junkie , Glen sait qu'il est un réalisateur capricieux mais désire malgré tout offrir sa vision des choses. Or ce chanteur nous fait plus chier qu'autre chose et ne sert strictement à rien dans la seconde moitié du film.


Le film compte alors sur les performances géniales de ses acteurs pour donner vie à des personnages aussi fou et délirants qu’attachant et intéressant. Tout cela sous la direction de l'oeil avisé d'un certain réalisateur français signant ici son premier film et sans doute l'un des meilleurs premiers films de réalisateurs tant on ressent l'habilité et le savoir-faire d'Antoine Bardou-Jacquet. Mention spéciale au générique et la scène de trip de Ron Perlman sous acide.


Par ailleurs , on ne peut ressentir une certaine influence de Guy Ritchie et de son Snatch. Surtout quand un gang vient se mêler à cette histoire. Très forte ressemblance aux personnages de ce dernier.


Malgré le fait que le scénario veuille d'abord nous faire passer un bon moment de détente et de rire , il saura nous montrer un certaine intelligence que cela soit dans la description d'une société en plein changement de moeurs et de culture , que dans le rapport des différents postes dans le tournage d'un film. Je vous le dis , jamais je n'ai vu une aussi géniale et excellente métaphore sur le tournage d'un film. Je m'explique:


-Kidman , représentant la société de production , souhaite que le réalisateur ponde une oeuvre carré en respectant tous les plans à la lettre. Ce dernier , Glen , souhaite offrir sa propre vision en créant une oeuvre pour le moins spéciale.
-Rencontrant la forte opposition de la société , il n'accepte de tourner le film qu'en contribution d'une forte somme d'argent. Tout cela étant relié par un producteur (Jonny) qui tente par tous les moyens d'arrondir les angles.
-Pendant le tournage , le producteur va devoir faire face aux délires du réalisateur , aux caprices des acteurs (le chanteur du groupe et Léon) , ainsi qu'à l'absence de la société de production.
Tout cela raconté , bien évidemment , de façon bien plus subtile.


En bref(jnev) , Moonwalkers va vous procurer un très bon plaisir et divertissement sur fond de psychédélisme , le tout couvert par un très bon travail de réalisation , de jeu d'acteur et d'efficacité de scénario. Un dernier qui ne se casse pas la tête et nous offre 1h47 de bon cinéma. On ne peut que souhaiter une belle et longue carrière à ce réalisateur français.

K A N N I  B A L

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