Faute d’une écriture suffisamment fluide, Mort à vendre souffre de quelques scènes un peu théâtrales. Dans son préambule et sur fond d’intrigue policière, le film prend pour principale thématique la confrontation entre fidélité et trahison avant de se muer enfin dans son dernier quart en film de casse. Il en ressort une mise en bouche un peu longue durant laquelle les principaux protagonistes se montrent plus fuyants qu’attachants.
Nous parvenons sans mal à identifier une certaine recherche de Faouzi Bensaïdi dans les positionnements de sa caméra et la composition de ses cadres. S’il n’est pas continu, cet effort n’en est pas moins louable. Ainsi, le metteur en scène prend soin d’utiliser les perspectives proposées par l’architecture urbaine de la ville de Tétouan, quitte à s’y attarder par instant.