Histoire d'amour sublimée entre un compositeur allemand vieillissant et un éphèbe polonais dans une Venise en proie à une épidémie de Choléra.
Belle ouverture du film sans parole. Utilisation intensive du zoom comme figure de projection des fantasmes. Psycho-somatisation du désir. De l'homme vers son corps d'abord (le compositeur est en cure) puis du corps vers la ville. Cette dernière devient une métaphore du désir refoulé du compositeur (elle est aspergée d'un liquide blanchâtre...).
Beau travail de figuration qui fait vivre les arrière-plan, donne au film une texture presque documentaire. Le jeu de Dirk Bogarde est ampoulé et maniéré. A ce rôle de vieille "tata" caricaturale s'ajoute la musique de Mahler. Le tout est un peu indigeste. Mais l'ambiance du film est marquante.
La petite chronique