Bon, je vais éviter de faire comme ce film être bref : Je vois tout à fait où le réalisateur à voulu en venir, j'ai compris son parti pris et la signification du film... mais je me suis franchement ennuyé.
A vrai dire, je pourrais vous renvoyer sur cette critique qui explique longuement pourquoi ce film se plante, le tout avec plus de mots que moi. En la lisant, je me disais "haaaa, mais ouais, c'est çaaaa !"
Ceci dit, je comprend que des gens puissent aimer Mort à Venise, puissent le trouver beau, intriguant, rempli de philosophie et y voir un grand film. Je vois qu'il y a l'intention de faire quelque chose de contemplatif, d'économe, où l'on a de long plans sur la vie des baigneurs observée par le protagoniste. Je vois l'idée dans la réalisation, les hésitations du personnages et dans l'idée de la métaphore de Tadzio, le garçon androgyne, censé montrer la quête d'idéalisme du personnage (idéalisme de beauté qu'il ne peut toucher par peur de briser quelque chose.)
Mais je ne suis jamais rentré dedans. J'ai souvent baillé, souvent attendu qu'il se passe concrètement quelque chose et j'ai noté la répétitivité du procédé : de long zoom, sur le personnage de Tadzio. Et puis parfois des dézooms. Et puis de longs plans de zooms dans la foule. Et puis de nouveau des zooms sur Tadzio. Et surtout, des scènes qui se suivent et racontent peut ou proue la même chose (comme ce passage final où le héros erre à travers Venise suivant Tadzio de loin.) Et cette agonie du personnage principal qui n'en fini pas.
Que Visconti se plaise dans les longueurs et une forme de contemplation, je peux le comprendre, mais pas quand ça en devient lourd et redondant. Le film aurait pu fait une demi-heure de moins est raconter exactement la même chose.
Voilà, j'ai pas grand chose à dire d'autre. Même pour la ville de Venise, le film n'est pas SI intéressant que ça, étant donné qu'on a droit qu'à quelques plans dans quelques rues typiques, mais l'essentiel se passe dans l'hotel ou sur une plage du début du siècel. A vrai dire, le film semble faire plus écho au "Balbec" de Proust qu'à Venise. Une Venise qui n'existera plus dans 100 ans... mais le cinéma ne lui survivra peut-être pas non plus.
PS 1 : Pour les gens qui voudraient comprendre pourquoi ce titre étrange, c'est pour construire une sorte de continuité avec ma chronique sur Blow Up.
PS 2 : Ce film avait été utilisé par les Guignols de l'Info pour un sketch il y a dix ans où Carla Bruni tente de cultiver Sarko, Johnny et ses potes. Ceux-ci s'emmerdent grave devant et finissent par chanter du Sardou.