...mais on ressent des émotions, de la compassion et du respect!
Quelques vagues remarques:
__très sauvé par les acteurs; la réalisation semblant limitée par le budget
__Balmer finit par être émouvant et transmettre infos: comme par exemple le poids du devoir et le sens du devoir etc.
__le meilleur est une meilleure: Évelyne Buyle qui sans dialogue joue les messages
__à égalité avec Florence Muller en marionnettiste de Chirac
__la voix d'André Marcon est du velours, une couette qu'on remonte sur soi
__il joue un des deux Pygmalion de Jacques Chirac: pour cela, on le voit faire allusion à un personnage d'un livre de Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien
...c'est la meilleure scène pour moi, où le réalisateur Pierre Atkin résume à la perfection, en deux scènes, deux heures d'un film de Barry Levinson, Des hommes d'influence.
En d'autres mots, il explique que tous les deux, on se fera pas élire, mais , faire élire notre poulain, nous positionnera proche du pouvoir (ça me rappelle l'entourage du neuneu Georges Bush, incapable de se concentrer et lire seul plus d'une page A4).
__l'autre scène que j'aime est très courte: Pompidou grommelle que Kissinger aurait dit un truc du genre "Pompidou sera mort dans 18 mois"..."j'écrirai une lettre à cette ordure" murmure en d'autres meilleurs mots Pompidou...les meilleurs partent en premier!
(nb: Kissinger est mort en 2023 à cent ans...lire un Christopher Hitchens, "kissinger est vraiment une ordure").
__il me semble qu'il manque des infos sur les affaires qu'il devait gérer en même temps qu'il était malade: le film en aurait été encore plus dramatique et avec du suspense.
__le film est finalement un hommage aux managers, aux hommes à responsabilités ...un rappel qu'ils saignent aussi...littéralement ici! (#"if you prick us, do we not bleed")
___on croise aussi une bio de Roosevelt: Pompidou rappelle en d'autres mots
qu' "il était (aussi) très malade quand il est allé à Yalta...y'aurait il eu la guerre froide après la guerre SI Roosevelet avait renoncé plus tôt"
___un beau plan est du point-de-vue d'un enfant dans une balançoire qui regarde Pompidou,
et surtout, lui donnant des ordres d'en faire plus (le petit fils ne sait pas que le papi est fragile)...
cet enfant est il le peuple?^^
__il n'est pas mort directement de sa (rare) maladie mais d'une septicémie violente?
sans doute dûe aussi au traitement mal géré, trop violent? trop de cortisone?
SI j'ai bien compris?
__bon parfois, l'acteur finit par ressembler à Anthony Hopkins en Hitchcock
voire à Gru dans Moi, moche et méchant...
__il est filmé un peu trop souvent en train de s'évanouir (sans doute vrai, mais est ce pour compenser le manque de rebondissements et pistes dans le scénario...)
je répète, ils auraient peut-être du injecter des infos sur tout ce avec quoi il jonglait
mais j'ai sans doute trop aimé la saison 1 et 2 de The West Wing...
__pour un résumé et meilleur texte, lire l'article de par exemple Ouest France.
__ à voir sur Public Senat (jusqu'au 27/04/24)
Je me permets d'ajouter un message et info de JeanG55: "J'ai souri en lisant ta critique en repensant à une anecdote (un peu ridicule mais qui m'amuse beaucoup). Pompidou était originaire du Cantal. Comme on sait, le Cantal est un pays de fromages ... dont Pompidou était friand. Et Pompidou a fait changer une règle à l'Elysée (de savoir-vivre, de savoir se tenir à table, bref je ne sais pas trop comment qualifier cette règle). Normalement, l'étiquette veut qu'on "pèle" le Saint-Nectaire dans son assiette avec une fourchette et un couteau. Mais les paysans auvergnats () prennent la tranche de fromage d'une main et "pèlent" le saint-nectaire avec le couteau dans l'autre main. De sorte à ne rien perdre en "pelant" au plus près... Et Pompidou, d'origine très humble, avait imposé cette façon de faire à l'Elysée. Ce qui avait fait péter de fierté tout auvergnat qui se respecte. Ridicule mon anecdote ? Non, moi je la trouve sympa." (JeanG55) C'est typiquement le genre de scène épatante, et pourtant pas chère, qui manque à ce film: elle aurait donné un moment plutôt comique, tout en informant sur lui. C'est le genre de détails et scènes (pas de fromages...) qu'on aurait vu dans la série politique Américaine d'Aaron Sorkin (où d'ailleurs le président est aussi malade...), The West Wing, et où on apprend aussi des centaines de détails et anecdotes tout aussi croustillantes et pas du tout "ridicules"...