Le plus grand chef d'oeuvre du cinéma français !!
ATTENTION !! TRES IMPORTANT !! Il faut voir la version longue de 2h environ (celle de 1983), et pas la version courte d'1h35 (remontée en 1989 suite à l'insuccès du film à sa sortie et à l'insatisfaction en résultant pour Miller). Les 2 versions ont été montées par C. Miller, mais la courte fait perdre une bonne partie de la magie du film et le rend plus confus. J'ai également vu des copies exécrables à la télé qui ne rendaient absolument pas justice à la photo du film ! Quand ce film magnifique aura-t-il enfin droit à une vraie reconnaissance de la part des éditeurs et des diffuseurs !?
Bon, j'arrête les points d'exclamation, et qu'on me pardonne cette ponctuation "monocouille" comme l'appelait Desproges, mais la note moyenne obtenue par ce film sur ce site, et l'absence généralisée d'information sur les différentes versions, m'affligent grandement. Même si le film fait l'objet d'un "culte" chez une petite partie des cinéphiles (vous aurez compris que j'en suis), on peut dire que c'est une oeuvre très largement sous-estimée. A cet égard, le titre de cette critique est bien sûr une provocation (c'est mon film français préféré, mais ma connaissance dudit cinéma français est trop inaboutie pour ce genre d'assertion) destinée à attirer l'oeil sur ce film trop méconnu.
Miller reprend en partie l'équipe de "Garde à vue", son autre chef d'oeuvre : les Audiard, père et fils, au scénario et dialogues, Serrault, Marchand...
La grande force de film, c'est son atmosphère irréelle, envoûtante, symbiose prodigieuse de sa mise en scène, "millerienne" en diable, de ses dialogues, souvent dramatiques, parfois drôles, toujours brillants, de sa photographie et de sa musique inspirées, P. Lhomme et C. Bley respectivement, et enfin de ses acteurs, Serrault au moins aussi "énorme" que dans "Garde à vue", Adjani de la femme fatale à la fille fragile, et une pléthore de 2nds rôles fabuleux (Guy Marchand, Stéphane Audran, Sami Frey, Geneviève Page, Dominique Frot, Bouchitey et Brialy...).
Dans le paysage du polar français, il a vraiment une place à part et la fascination qu'il peut exercer le rapproche plutôt d'un "Vertigo" avec des morceaux d'Audiard dedans.