Une bonne fête des mères.
On connaît Darren Lynn Bousman pour sa participation à la réalisation de trois volets de la saga SAW (SAW II – III & IV). Longtemps décrié comme étant un sous-réalisateur. Darren Lynn Bousman sort de l’après SAW avec un remake du film éponyme de 1980 : Mother’s Day.
Mother’s Day est l’histoire de trois frères qui retournent chez leur mère après un braquage foireux. Lorsqu’ils arrivent devant la maison familiale, ils découvrent avec surprise que celle-ci appartient maintenant à quelqu’un d’autre. Ils prennent alors en otage les nouveaux propriétaires et leurs invités. Peu de temps après, la mère arrive sur place avec leur sœur Lydia. Au cours de la soirée, dans un crescendo machiavélique et terrifiant, la mère cherche à prendre le contrôle de la situation.
J’ai ressenti pas mal d’aprioris en connaissant le travail de ce réalisateur et des problèmes de distributions du film (autant aux US qu’en France), mais ce film se révèle être un chef-d’oeuvre haletant, qui manie la tension et le suspens jusqu’aux dernières secondes.
Le jeu des acteurs, surtout de la mère incarnée par Rebecca De Mornay est saisissant. Elle joue sur plusieurs registres qu’elle peut switcher en quelques secondes. Elle devient la mère consolant son enfant puis une femme totalement enragée poussant la torture à son extrême.
La tension est palpable et l’atmosphère est assommante, car le drame n’est pas que physique, mais il demeure plus psychologique. La mère jouant auprès de ses enfants. La mère jouant avec les invités qui eux-mêmes deviennent solitaires afin de pouvoir s’en sortir vivant par leur propre moyen.
C’est sur plusieurs histoires qui s’imbriquent afin de donner plus de volume à la tension et aux rebondissements qui sont vraiment exceptionnels.
La dernière partie joue avec nos nerfs comme ceux des personnages qui voient leur chance de survie diminuer au fil des accidents causés pour leur propre survie. Les masques tombent, les personnages se révèlent. Personne ne veut mourir. Ils feront tout pour rester dans la course.
Mother’s day est un chef-d’oeuvre qui nous évite à un aucun moment. La réalisation est parfaite pour un réalisateur qu’on devrait arrêter de sous-estimer.