Original "rape&revenge" mais avec acteurs qui savent jouer juste. 'Bacon is Gun candy'.

"...This! was who she was. But not who she wanted to be."

...plutôt punk, surtout la fin à côté d'un cercueil, si on regarde au-delà des apparences!

Je découvre après que le film a été promu comme une comédie: sans doute la force des choses pour vendre des films; c'est drôle mais noire et me rappelle un mélange du film de Justicier de Jean Louis Trintignant Une journée bien remplie pour le sujet de la vengeance et un peu La Mort vous va si bien pour le duo d'amies...juste un peu et c'est beaucoup plus court: 1h20.

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Film de Vengeance(ou justice): je ne dévoile rien, c'est la première scène (et dans la BA que je n'avais pas vue); elle vient à l'enterrement de sa meilleure amie et annonce au veuf de suite qu'il passera pas le week-end non plus car elle va le buter!

Et on devine la raison en filigrane très vite dés la scène suivante; on est que dans les 8 premières minutes du film donc je ne spoile pas vraiment; les présentations se font après! J'aime beaucoup ça. On se débarrasse du fil rouge. Du sujet.

Le fera t elle ou pas? On apprend qu'elle a toujours été une grande gueule velléitaire .

Pas étonnant, qu'elle soit alors jouée par Jane Fonda, diront certains!...ce qui prouve que Fonda a beaucoup d'humour sur elle-même désormais...elle dira plus tard à son ex-mari la revoyant des années après: "I hope I did not scare you"/"je t'ai pas fait sursauter?"...elle aura aussi un sourire en coin quand Lily Tomlin la compare à "Scarface" avec son envie de tuer ( mais "tête à cicatrice" peut être pris dans tous les sens du terme et ces deux amies en personnages et amies en actrices, ne sont pas dupes).

La Reine Fonda a ici un Corgi, comme ceux de la Reine d'Angleterre: sauf que Fonda ressemble désormais au sien qui est toujours souriant comme elle.

De son côté mon Malcolm McDowell 2023 doit avoir les mêmes médecins et opticiens que mon Steve Martin 2023 car leur têtes se ressemblent de plus en plus: gros pif grenelé, entouré de deux grosses joues bombées, cerclées de lunettes noires.

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Donc elle veut buter Malcolm McDowell: le fera t elle ou pas?

Lily Tomlin nous apprend que son amie les saoulait pendant des semaines avec des projets qu'elle n'a jamais finalement accomplis..."tu voulais devenir chanteuse de bar, tu voulais partir au Pérou" et (bien sûr) "dessiner un gros vagin sur le bureau des élèves" machos (pléonasme) de leur université...

Et maintenant elle veut tirer sur un veuf récent le jour de l'enterrement de sa femme.

Puis elle veut l'empoisonner, puis elle veut le poignarder.

En la voyant avec ce gros couteau, je me suis dit que Jane Fonda pourrait remplacer Jamie Lee Curtis dans un Halloween.

Le plus grand intérêt du film est dans les dialogues et l'interprétation.

Malcolm McDowell sait, lui, jouer les méchants (lui sans sarcasme et ironie dans un oeil, qui parfois frise chez d'autres acteurs). Il joue une sorte de Vittorio Gassman dans 'Le Fanfaron' en pire et plus sombre: le genre d'homme sympas en apparence, surtout populaire et séduisant son monde comme un serpent hypnotiseur,

mais on découvre qu'il est "cruel" et laisse derrière lui une trainée chaotique de victimes collatérales...

Il a d'ailleurs un énorme trophée sur sa cheminée qui partage le plan à côté de sa tête lors de la scène après l'enterrement, il est en forme d'énorme dent en or...ce qui me rapproche son méchant de Laurence Olivier dans 'Marathon man', sauf que sa torture était sans doute plus psychologique et sous forme d'Emprise hypocrite et violence sexuelle...

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Ce film venait d'apparaître dans mes films disponibles en VoD.

Je l'ai loué au hasard car moins cher d'un euro par rapport aux autres nouveautés sorties! ...et surtout grâce à son salivant casting déjà attirant de suite sur le papier: Lily Tomlin, Malcolm McDowell et même Jane Fonda...je n'en ai pas lu le résumé car avec un tel casting, je n'avais pas besoin d'en connaître l'histoire pour avoir envie de le tenter.

Je découvre après l'avoir aimé que le réalisateur, Paul Weitz, a fait 'About a boy' que j'avais aimé aussi, dans son genre aussi.

En VO, ces acteurs sont des stradivarius: ils jouent juste, ils jouent sérieusement...ils ne jouent pas comme s'ils nous faisaient une faveur.

Aucun des seconds rôles qui apparait même un instant ne sonne faux ou détonne soudainement dans la scène comme c'est plutôt souvent le cas dans une production hexagonale.

En VO, je rêve d'avoir la voix et aura de ce Richard Roundtree (plus maigre et 'dapper' que sur sa photot SC): élégant, classieux...et on croit de suite qu'il est excellent cuisinier (et ses frigos sont énormes).

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Ma seule réserve serait la mini histoire en parallèle autour du petit-fils mexicain qui chercherait son identité sexuelle.

Je ne suis pas le seul apparemment à ne pas être le plus convaincu car même la traduction en sous-titres oublie ou censure le premier dialogue où ce sujet apparait très clairement...

C'est quand Lily Tomlin va voir le grand-père du petit, elle lui parle de son "grand-enfant"/"grand-KID", il répond "mon petit-FILS"/"grand-SON" et Lily fait la moue en disant un de ces trucs à la mode "qu'on-ne-sait-pas-encore" si l'enfant/kid sera "un fils ou pas"...

La VF garde cet échange, le sous-titre ignore le tout et ne parle que de "petit-fils"...même s'il aime les boucles d'oreilles et les robes.

A mes yeux et niveau bas de connaissances sur le genre, comme les sous-titres, je pense que c'est un "petit-fils" qui fera ce qu'il veut plus tard ...mais je n'aime pas pour autant l'apparente censure de l'équipe des sous-titres.

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"Tu as toujours ta belle maison...tu donnes encore des concerts": il y a une belle idée au sujet des mensonges ou des vieilles informations pas encore à-jour, qu'ont les amies de Lily Tomlin; elle ne les corrige pas et ment pas omission, car elle dit (mieux que moi) qu'au moment où ces désormais fausses vieilles informations sont dites, ça devenait vrai un court instant...comme un rêve-éveillé qui fait du bien...les mots deviennent réalité fugitive.

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Je trouve la fin plutôt punk (Jane Fonda a d'ailleurs des airs d'Iggy Pop...). Le contexte du selfie final est hilarant, de l'humour noir (elles rappellent le duo d'amies dans 'La mort vous va si bien')

La façon d'aborder le sexe est enfin original aussi. C'est rare et fait du film une perle historique dans la Grande Histoire du Cinéma (je ne parle évidemment pas du fait que le couple est mixte, mais du rappel et découverte pour certains, que des humains/parents/grand-parents baisent après 40 ans...)

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La meilleure pour moi a été Lily Tomlin et son personnage: elle semble donner l'impression que c'est facile alors que c'est le fruit d'une grande expérience.

Chez son personnage, des photos sous verre les refléteront, permettant d'avoir deux périodes et quatre personnages en un seul plan, comme dans Le Parrain III.

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Et la scène clé du film est quand Malcolm McDowell retourne un public; on comprend tout le hors-champ et passé de l'histoire. C'est à l'enterrement; il fait preuve de mauvaise-foi crasse et utilise l'arme de la décrédibilisation contre la porteuse d'informations pourtant vraies.

Scène symptomatique de notre temps et ce genre de manipulateur habile est endémique.

Cette manipulation à petite échelle rappelle celles à plus grande échelle du magnat de la presse Rupert Murdoch que McDowell a justement joué dans Scandale...une sorte de mini fil rouge dans le choix de ses rôles...des ordures qui manipulent.

Acteur génial, personnage de partout: en famille, en entreprise, en politique...sa meilleure défense est l'attaque...elle luit fait un reproche, il rétorque: 'tu es jalouse, tu es pleine de ressentiment, tu es instable, tu es démente' 'you were delusional' etc. est un modèle-type/gabarit qu'utilisent les ordures de ce monde pour contre-attaquer.

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Les acteurs sont peut-être vieux et c'en arrêtera hélas beaucoup,

mais les sujets sont eux hypers actuels et très bien traités avec nuances et excellents dialogues livrés avec maestria par des pros.

ps: comme j'ai du aller voir la définition, je l'ajoute ici..."Une pescatarienne est une personne qui ajoute du poisson et des fruits de mer à un régime végétarien'...je comprends alors mieux le qui pro quo autour de la viande de porc frit/bacon!

ps: contre le jeunisme, le film rappelle que des jeunes ont parfois hélas plus d'opérations et problèmes de santé que des vieux...lors de la scène avec le vendeur d'arme saoudien, joué par un jeune Haaz Sleiman(le joueur de Djembé dans The Visitor de Tom McCarthy);

les entendant parler de leur arthrite et donc difficulté de tenir une arme...il apprend alors aux deux petites vieilles qu'il a, lui, déjà eu un "remplacement de hanche"!

"A High-Quality, Low-Cost Gift Idea That Lasts A Lifetime"/"une grande idée cadeau pas cher qui dure toute une vie"...est une des publicités qu'on aperçoit dans son magasin d'armes, quand elles ouvrent la porte! ^^