C'est vrai qu'il y a une véritable parenté entre ce Mr. Long et le cinéma de Takeshi Kitano. Or pour moi, à la limite, ce film vaut largement ceux de Kitano car le rythme est mieux élaboré et il y a moins de scènes nous plongeant dans le grotesque. Le récit démarre de façon sanglante avec cette histoire d'un tueur à gages envoyé à Tokyo pour un boulot et qui frôlant la mort décide malgré lui de changer de vie. Le ton est volontairement empathique et taiseux (comme son héros qui doit dire 15 répliques au max) et questionne la possibilité de rédemption, les personnages sont très attachants pour ne pas dire bouleversant comme la mère toxico du petit garçon. Quant à la mise en scène, on alterne comme pour les passages émouvants qui succèdent à d'autres violents, car on passe de séquences aux ralentis à d'autres plus saccadées dans le montage. Une belle surprise que ce long-métrage de Sabu qui m'a beaucoup touché.