Red, White and Royal Blue, c'est une romance praline, mais une praline qui a ce petit goût fruité en plus qui lui donne tout son peps.


Je dois admettre que j'avais un peu peur que tout l'aspect ROM-COM dans un environnement très privilégié - d'un côté, le fils de la présidente américaine, de l'autre, le prince d'Angleterre - rende le film quelque peu "lisse" (j'avais d'ailleurs la même crainte pour le livre que je n'ai donc, à ce jour, toujours pas lu). Bien mal m'en a pris : on y retrouve bien entendu les mêmes ingrédients que dans la recette de la ROM-COM (note à moi-même : arrêter les métaphores culinaires...), ceux-là même qui peuvent nous mettre des étoiles dans les yeux, mais avec des touches d'humour (j'ai vraiment beaucoup ri et à de multiples reprises) et des échanges parfois plus osés qui font sortir du cadre strict de la ROM-COM traditionnelle et "naïve" pour lui donner une nouvelle teinte, mais sans pour autant démentir son identité. Beaucoup de ces petits éléments donnent en fait tout son pep's au film, aussi bien dans la relation entre les deux protagonistes (qui est un "enemies to lovers"), que dans les personnages secondaires : la présidente américaine Ellen Claremont (incarnée par Uma Thurman) en pleine campagne électorale, la très drôle Zarah Bankston (incarnée par Sarah Shahi), etc. Oh, et je dois également mentionner toutes ces séquences que j'ai trouvées très bien faites où il y a des alternances entre les voix des personnages qui narrent (qui rappellent le format de certains films britanniques, je pense par exemple à Nanny McPhee) et ces mêmes personnages qui parlent au sein de l'histoire.


Au niveau du scénario en lui-même, il y a bien sûr quelques moments qu'on peut facilement prédire, et je suis un peu déçu de ne pas avoir pu davantage assister aux débuts "enemies" de la relation qui sont très vite passés au profit du "lovers". De fait, on sent que beaucoup de sujets sont condensés en un peu moins de 2h de film.


Maintenant, je crois qu'il ne faut pas oublier que ce film entend surtout montrer une image des possibles. Le possible de l'amour et le possible de la bienveillance à une strate même aussi traditionnelle et privilégiée, et quand bien même cela aboutit à un ton idéaliste. Et à cela, j'ai envie de dire : et pourquoi pas ? Je crois que c'est un type de représentation qui manque cruellement au cinéma LGBT+, alors je suis on ne peut plus heureux qu'un film tel que Red, White and Royal Blue ait pu voir le jour pour les adolescents, pour les LGBT+, pour les amateurs de "praline", mais aussi pour tout autre intéressé !


À présent, je vais m'atteler à la lecture du roman pour pallier à ma tristesse d'avoir déjà fini le film !

JJax
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 12 août 2023

Modifiée

le 12 août 2023

Critique lue 376 fois

4 j'aime

Critique lue 376 fois

4

D'autres avis sur My Dear F***ing Prince

My Dear F***ing Prince
dosvel
5

L’amour Royal, Sans Grande Surprise

Le premier long-métrage de Matthew López, 𝑅𝑒𝑑, 𝑊ℎ𝑖𝑡𝑒 & 𝑅𝑜𝑦𝑎𝑙 𝐵𝑙𝑢𝑒, s’inscrit dans la tradition des comédies romantiques que l’on a déjà vues maintes fois. Adapté du best-seller de...

le 22 sept. 2024

7 j'aime

My Dear F***ing Prince
JorikVesperhaven
8

LA romance gay presque parfaite.

On la tient enfin la (presque) parfaite petite comédie romantique gay! Les romances mettant en scène deux hommes étaient jusqu’alors cantonnées à des circuits ou festivals indépendants, c’était des...

le 13 août 2023

4 j'aime

My Dear F***ing Prince
JJax
7

Une praline qui a du peps !

Red, White and Royal Blue, c'est une romance praline, mais une praline qui a ce petit goût fruité en plus qui lui donne tout son peps. Je dois admettre que j'avais un peu peur que tout l'aspect...

le 12 août 2023

4 j'aime

Du même critique

Sans jamais nous connaître
JJax
10

Fantômes du passé, amour au présent

Sans jamais nous connaître (titre VO: All of us strangers) est un film d’amour et de fantômes que signe le réalisateur britannique Andrew Haigh. Le réalisateur exposait déjà dans son...

le 16 févr. 2024