FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM D'AUBAGNE JOUR 4.
Pour moi, l'animation est une des meilleures façon de réaliser un biopic car c'est là où l'on peut être le plus précis. Au niveau des environnements et des personnages car ils sont obligés de ressembler à la réalité et sur ce point le film est réussi. Après c'est pas très compliqué, l'histoire et le point de vue sont passionnants aussi, ce qui en fait par la même occasion un très bon documentaire, très complet . C'est extrêmement bien narré, on ressent l'émotion dans la voix, sans que celle-ci ne soit forcément obligé de jouer la comédie. J'aime aussi le fait qu'on ne sente jamais une victimisation des personnages, ce qui leur arrive est triste, ils s'en plaignent, mais ils assument les choix faits, les actions, les évènements, ce qui est un vrai plaisir
Niveau mise en scène, l'objet, le matériel tient une place très importante. La nourriture, le savon et surtout le ruban dans les cheveux d'Ilze changeant de couleur selon l'humeur, la situation et disparaissant même. Mais sinon, je ne suis pas très fan du style visuel, ça aurait pu passer si l'animation avait pu offrir son potentiel de liberté. Nous sommes dans une époque où les effets spéciaux peuvent créer des idées visuelles absolument folles même sur les films en prise de vue réelle, l'animation doit passer un cap. ça ne m'aurait pas dérangé si le film se voulait très terre à terre, mais non, il essaye d'être stylisé, mais fait le strict minimum, avec quelques colorés et psychédéliques, assez anecdotiques finalement.
Mais le plus gros défaut du film, c'est sa langue. Pourquoi en anglais? Un film aussi marqué dans son pays. Je comprends que ce soit plus facile à vendre, mais le résultat est discutable. Certains acteurs ont l'accent, d'autres non, on s'y perd. Les scènes de documentaire sont quant à elle en Letton mais elles ne représentent que 10% du film. Pour le reste, la narratrice et la fiction sont dans la langue de Shakespeare. Pour moi l'un des deux auraient du être dans la langue originale.
Assez déçu car j'avais entendu beaucoup de bien, finalement pas mauvais, mais oubliable.

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le 3 juin 2021

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