Le ratage intégral de ce Mystère à Saint-Tropez tient certainement à la présence de Christian Clavier à toutes les étapes de l’élaboration du film, depuis l’écriture du scénario jusqu’à la production, en passant bien sûr par l’interprétation du rôle principal. Manquent ici un réalisateur aguerri et une équipe talentueuse aptes à recadrer l’acteur ; manque ici une direction d’acteurs ; manque ici un sens du rythme dans l’écriture des dialogues ; manque surtout une vision de Boulin, inspecteur au carrefour de tous ces inspecteurs dont la comédie s’est emparée depuis The Pink Panther (Blake Edwards, 1963) sans originalité ni crédibilité. Du Maigret, du Clouseau, du Poirot… Pourtant rien ne tient, et le mélange ne prend jamais. L’incongruité des situations ne cesse de paraître forcée, la faute à l’omnipotence d’un artiste qui se caricature depuis des années au point de fusionner avec son personnage et de ne rien proposer d’autre. Un gâchis de comédiens étiré sur une longue heure et demie.