The invention of lying est un film qui à priori a tout pour lui : un concept fort et propice à tous les délires imaginables, un humoriste génial aux commandes (Ricky Gervais) et un casting des plus sympatoches (Ricky Gervais donc, Louis CK, Jonah Hill, Tina Fey...).
Pourtant, la grosse poilade tant attendue n'arrive jamais, la faute à un scénario paresseux. On se réjouit dans les premières scènes de voir les personnages incapables de mentir ("je te dérange pas ?" "désolé, j'étais en train de me masturber") et balancer des horreurs sur le physique ingrat de l'ami Ricky.
Mais la réalisation, à l’image de son personnage principal, est d'une platitude abyssale. Impossible de se passionner pour un héros aussi mou, et dont la seule ambition est de conquérir une femme inintéressante et tête à claques (la Jennifer Garner's touch).
Difficile de comprendre comment l'esprit trash et irrévérencieux de Ricky Gervais a pu à ce point se diluer dans cette rom-com au final très consensuelle. Peut être que le concept du film est aussi son plus gros défaut : tous les personnages semblent engoncés dans leur incapacité à mentir, et donc à paraître humains.
Dommage dommage dommage.