The Invention of Lying part d'un présupposé grotesque et bien exploité dans son premier quart d'heure : le mensonge n'existe pas. Les gens disent donc la vérité au boulot, dans les relations amoureuses, dans la publicité. Cela donne quelques bonnes blagues et un film assez acerbe. Du moins dans son introduction. A partir du moment où le personnage de Ricky Gervais invente le mensonge pour l'exploiter à ses fins, il récupère le statut de comédie pleine de bons sentiments.
Atteinte du syndrome qu'on qualifiera de "comédie avec Jim Carrey des années 90", ce film fout donc son idée de base à terre sur l'autel de la niaiserie et de la romance. En plus, il a la lourde tache de nous faire passer Jennifer Garner pour une jolie fille alors qu'elle ressemble encore plus à un canasson que Sarah Jessica Parker.
Et c'est là la morale de l'histoire : comme le spectateur, Gervais a misé sur le mauvais cheval...