Surprise dès le générique en ne voyant pas le logo d'une Major d'Hollywood, on se rend compte qu'il s'agit d'une production d'un studio spécialisé dans la série B, Allied Artists. Et on comprend rapidement le "pourquoi" dans les scènes d'ouverture, aucun studio majeur ne se serait mouillé pour raconter une telle histoire ! Le scénario se centre sur un héros indien, le chef séminole Osceola accueillant des esclaves noirs évadés qui entre en guerre face à l'état américain l'ayant trahi et fait assassiner sa femme. Le ton est vindicatif envers les américains, l'armée et l'administration les "gentils" sont les amérindiens dans ce film, même si en 57 on avait déjà aussi vu des westerns "pro-indiens" produits par les Majors mais très rarement en remettant en cause la colonisation et l'aliénation des peuples autochtones à ce point. C'est violent parfois manichéen même si la plupart du temps tout le monde en prend pour son grade (blancs comme indiens), la réalisation est très basique, l'imagerie pauvre mais ce film fait preuve d'audace dans son propos qu'on ne retrouvera que dans les années 70.