The Invitation
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le 19 sept. 2022
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C'est la première critique que j'écris, alors c'est parti.
Je partais avec un bon à priori concernant ce film : bonnes notes, résumé vague mais qui laisse la place à un vrai truc et une histoire pas vu déjà mille fois (Cf. les films du genre "ohlala, super cette maison pas chère ! Oh les 5 derniers proprio ont disparu sans laisser de trace ?? OSEF on signe !").
Bref, dans ce film on suit deux familles que nous nommerons la famille Vicoss (les gentils) et la famille Jvévoubuté (les PAS gentils). Celles-ci se rencontrent en vacances en Italie. Dès ces premières rencontres, on sent que l'instinct de survie de la famille Vicoss est en mode avion. La famille qu'ils viennent de rencontrer est juste méga chelous dès le début, mais c'est pas grave : "oh wow tu as fouillé la ville de long en large pour récupéré la peluche de ta gamine qui va pleurer en HD surround pendant trois quarts d'heure si tu lui ramène pas ?? Tu es un giga méga HERO". (petit Tips, les gens qui font des compliments trop abusés pour rien, ça cache toujours qqc).
Bref, le temps passe et la famille Vicoss reçoit une lettre des Jvévoubuté (déjà pourquoi ils ont leur adresse postale mais pas leur tel ??), qui les invitent à venir passer un weekend dans la campagne néerlandaise.
Ils se font chier dans leur vie de citadins bobo, alors ils y vont.
Globalement toute la partie qui suit est inintéressante. J'ai fais des avances +10sec à la pelle (ce que je ne fais JAMAIS, et encore moins durant un film d'horreur qui est censé mettre de la tension). Pourtant des films d'horreur éclatax j'en ai vu, et je suis très bon public, mais là... bon.
Le réal veut mettre en place une tension qui, je trouve ne prend pas. Au bout d'un moment les Vicoss se disent qu'un truc est pas net et s'en suit un dialogue magistral résumé ainsi :
- Vous êtes chelous alors on s'est cassé. En plus vous avez dormi à poil avec ma fille quand même.
- Azy on a pas fait exprès, on est gentils en vrai. Pi t'avais qu'à pas laisser ta gosse chialer dans le couloir.
- Ouké on reste.
BREF, c'est chiant, c'est long, les personnages commencent à devenir insupportables tellement ils ont autant de caractère qu'une pêche molle Eco+. Le mari découvre le poteau rose et... NE LE DIT PAS A SA FEMME ??? Vraiment c'est pas un peu essentiel de dire que (spoil) les gens chez qui ils sont veulent les butter ?
Ils s'enfuient, s'embourbent, la femme appelle la famille Jvévoubuté car son mari ne lui a RIEN DIT.
Le mari ne fait absolument rien, tétanisé de peur (tout repose sur lui étant donné qu'informer sa femme ne lui semblait pas UTILE). Et le pire c'est que le réal insiste clairement sur une scène où ce dernier aurait pu faire un truc pour se sauver lui et sa famille, mais... bah nan. Toute la scène dans la voiture entre l'embourbement et le moment où ça part en vrille est incommensurablement frustrante (mais pas flippante) tellement rien n'est tenté.
Quand les Vicoss comprennent enfin TOUS, qu'ils sont dans la merde, encore une fois ils se débâtent juste vaguement. Et s'en suit une fin horriblement gratuite pour dire : regardez les victimes bah c'est des victimes car elles se comportent comme des victimes.
Ce film ne dénonce pas la violence, ne met pas en garde sur la crédulité, mais se délecte juste de la souffrance d'une famille clairement chiante. Et même si ce film n'avait pas prétention à faire passer un message, la passivité des victimes est juste intenable et casse tout. On a envie de secouer cette famille de phasmes, du coup la tension retombe à plat constamment.
Pour autant, on ne les déteste pas non plus assez, malgré leur côté gnagnan, pour se dire "cheh".
Ils représentent l'archétype de l'humain anesthésié par nos sociétés d'aujourd'hui mais c'est pas suffisant pour nous mettre en empathie ou pour nous faire les détester. Dénoncer le fait que l'humain moderne tolère tout sans broncher, ok, mais, transposé à ce niveau individuel c'est juste insupp.
Ah oui et pour finir ce dialogue :
- Pourquoi vous nous faites ça ?
- Parce que vous nous avez laissé faire.
PARDON ??? Tranquille la culpabilisation des victimes ? C'est du même niveau que "bah fallait pas s'habiller comme madame" et c'est juste beurk
Créée
le 18 juin 2024
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