Quand la muse tangue…
Je ne vois pas. Non, je ne vois pas où voulait en venir Laure de Clermont-Tonnerre avec ce « Nevada ». Pour le sujet, ça va, c’est clair. Un homme en quête de rédemption trouve une voie de sortie...
le 25 juin 2019
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L'idée de départ, à savoir mettre en scène le chemin de resocialisation de détenus par le dressage de chevaux sauvages, est tout à fait pertinente (bien que la resocialisation des êtres par le biais des chevaux avait déjà été abordé dans L'Homme qui murmurait à l'oreille des Chevaux).
L'ouverture est lumineuse également: les chevaux galopant dans l'immensité du désert du Nevada font lorgner le film vers les plus beaux westerns.
La relation qui se noue entre le personnage principal Roman, taciturne, violent et dur - remarquablement interprété - et le mustang dont il a la charge est touchante, et montre comment la complicité peut naître entre deux êtres sauvages. A ce titre; la comparaison entre la sauvagerie des deux êtres est juste (même si parfois présentée un peu lourdement), et comme le dit le responsable du programme "certains resteront toujours sauvages".
Malgré tout, le film pêche par un scénario cousu de film blanc, qui laisse le spectateur déçu. La fin est prévisible, et ne surprend guère par son originalité.
De trop nombreuses ellipses sont par ailleurs faites à des moments-clés. On passe ainsi d'une scène où Roman, impatient et nerveux, se fait attaquer par le cheval à une scène où ce même cheval est mis à l'abri en pleine tempête par un Roman d'un calme olympien...Plus généralement, la relation entre le cheval et l'homme et tout le processus d'acceptation mutuel est trop survolé, le film préférant aborder (en surface) des intrigues secondaires, pourtant moins originales, autour du trafic de drogue, de la violence entre les détenus et de la relation père-fille. Il y avait pourtant matière à exploiter plus encore la progression, et les difficultés rencontrées par le détenu pour apprivoiser le cheval...
Ces faiblesses scénaristiques conjuguées à la répétition de scènes de ralentis finissent par casser le rythme du film, laissant le spectateur sur sa faim.
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Créée
le 24 juil. 2019
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