Un sacré rappel de l'horreur

Le 11 septembre 2001 constitue certainement LA date majeure en terme d'événement dramatique pour une ou deux générations de personnes. Lors des faits, j'avais 15 ans et ces attentats m'ont évidemment fortement marqués. Après avoir visité récemment New York, j'avais envie de revoir ce documentaire. Au final, il m'a bien plus plu que par le passé.

Les frères Naudet reviennent sur ces événements, en excluant toute idée politique et montrant uniquement les faits.
Le documentaire de base devait suivre un jeune pompier débutant dans le métier et venant d'être affecté à une caserne. C'est donc logiquement que l'on suit au début la vie quotidienne de cet homme et de constater qu'avant de s'occuper du feu, il est assigné à beaucoup d'autres tâches, allant de la préparation des repas au nettoyage des différentes chambrées et véhicules. Bref une vraie aide-ménagère.

C'est au cours d'une mission de routine, appelés pour une fuite de gaz, que les pompiers vont être confronté au premier avion s'écrasant dans la première tour. La caméra d'un des frères Naudet a été la seule à filmer le premier crash (les conspirationnistes ont même avancé l'hypothèse que les frères étaient dans le coup). S'ensuit évidemment la cohue qu'on connait puisque tous les pompiers se dirigent vers les tours. Naudet, suivant les pompiers, pénètre alors dans la première tour touchée. Ce seront aussi les seules images tournées par un cameraman professionnel à l'intérieur des tours. Dans cette tour, les pompiers et Naudet ne sont pas au courant de ce qu'il se passe à l'extérieur. De temps en temps, un bruit sourd fait tourner la tête aux pompiers. Il s'agit en fait des personnes qui sautent des étages en flammes... Pour cela, la caméra se fait très respectueuse.

L'un des deux expliquera que quand il est rentré dans la tour, il a vu deux personnes en flammes et détournera la caméra, disant que c'est le genre de choses qui ne se montre pas. Il y a donc énormément de pudeur. Ce sont évidemment les pompiers qui sont au départ au centre des événements, mais avec l'effondrement des tours, le caméraman deviendra lui-même un acteur à part entière. La qualité du montage est d'ailleurs très réussie, rendant très bien l'agitation, l'horreur et l'inquiétude qui régnaient dans la ville ce jour-là.

Je pointerais toutefois un gros défaut. L'oeuvre s'attarde à montrer ce qui s'est passé après le 11 septembre avec les opérations de nettoyage, de démolition et de recherche dans les débris. Cette partie est malheureusement un peu trop longue que pour nous captiver réellement. Ou le montage est un peu moins réussi que pour captiver véritablement le spectateur.

Mais au final, cette oeuvre nous ramène évidemment le 11 septembre 2001.
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