Rêve fiévreux qui mélange un ninja, une police incompétente, du trafic sexuel et un serial killer doté de pouvoirs radioactifs. Je ne vous refais pas la genèse du film en entier : les rushs datant des années 80 ont été rachetés puis redoublés et montés en 2021 pour tenter de « finir » le film. Sans script et sans voix originales, ce n'était pas une mince affaire, mais on est probablement assez proches de ce New York Ninja devait être à la base.
Donc, John Liu, notre ninja new-yorkais, est un artiste martial avant d'être un acteur. Ça se voit. Ses envolées émotives rappellent les grands moments de The Room. Comme d'habitude, il n'y a pas grand chose à dire sur les bagarres, et comme d'habitude le scénario laisse à désirer. Notre habile ninja passe son temps à se faire repérer AVANT de se battre, ce qui… semble être à l'opposé du principe des ninjas ? Le scénario n'a de toute façon pas grand intérêt : des femmes se font kidnapper, la femme du héros se fait tuer, le héros se venge des méchants. À la fin, des gamins avec des t-shirts I <3 NY Ninja viennent le libérer de la police qui s'apprêtait à l'arrêter, après n'avoir rien foutu pendant tout le film.
New York Ninja, ce sont donc des dialogues gratinés, des personnages cabotins à s'en crever la rétine (mention spéciale au chauffeur de limousine à queue de rat) et quelques lancers de shuriken à gauche et à droite.
Le meilleur point du film est sûrement sa bande-originale, composée spécialement pour la sortie, et qui déchire plutôt pas mal.
À mater si vous voulez renouveler votre expérience ninja.