C’est vraiment dommage que Philippe Lacheau tienne autant à sa bande de potes acteurs pour faire des propositions de cinéma.Avec Nicky Larson et le Parfum de Cupidon, il a pourtant prouvé l’essentiel: soit s’approprier la bible du City Hunter original et retranscrire son mélange action/humour gros sabots.L’hommage appuyé ainsi que le petit clin d’oeil à Dorothée en hôtesse de l’air sont ainsi de bons points.Le petit truc dérangeant, c’est cette histoire franchouillarde qui chercherait à s’accomoder avec la touche yakuzas.Et c’est là que le supplément d’âme voulu ne peut pas prendre. En renonçant à l’humour de ses hits ( Babysitting,alibi.com) et en remettant une couche sur le côté absurde de Nicky Larson (en accentuant le côté séducteur du détective, en jouant plus sur l’affrontement Laura/Nicky), Philippe Lacheau aurait déjà fait mieux.J’ai bien aimé les guests du film ( Gérard Jugnot,Pamela Anderson et Chantal Ladessou sont au taquet) ainsi que le rythme de l’action vraiment bien dosé. Les moments musicaux pêchent car pas amenés dans la subtilité.Au niveau de l’interprétation,j’aurais voulu qu’Elodie Fontan soit beaucoup plus mec et justement s’amuse à cacher beaucoup plus sa féminité.Philippe Lacheau, bien que musclé pour le rôle de Nicky et adoptant ses mimiques et son dress-code, manque d’intentions sur le registre de la honte, genre je ne sais plus où me mettre ( des postures cartoonesques du manga ayant mérité leur place).Sans être un ratage, Nicky Larson et le parfum de Cupidon assemble les codes du dessin animé mais pêche dans la façon de les faire communiquer entre eux.Si un deuxième Nicky Larson est réalisé par Lacheau, je pense qu’il a les ressources pour gommer les imperfections et l’habiter davantage.Et s’améliorer, c’est mieux que de se vautrer d’entrée, ce qui est loin d’être le cas.