Nicky Larson, Nicky Larson
Une ombre file dans la nuit
C'est un assassin qui s'enfuit
Et comme un démon il sourit
Son crime restera impuni
Une voiture qui surgit
Un coup de frein, des pneus qui crient
Un coup de feu qui retentit
La justice s'appelle Nicky
Dans la chaleur, de la nuit
Le mal est toujours puni



Aucun danger ne l'impressionne
Les coups durs il les affectionne
Et la justice le passionne
Nicky Larson ne craint personne
Lorsque les coups de feu résonnent
Comme un éclair il tourbillone
Surtout si la fille est mignonne
Nicky Larson ne craint personne



C'est bon, vous l'avez bien en tête?
Vous pouvez donc poursuivre la lecture de la critique qui va suivre.


Ce film est un pur hommage aux gamins que nous étions à l'époque. Si vous n'avez pas la référence, je pense qu'il est peu probable que vous accrochiez: un humour potache bien gras qu'on pourrait qualifier de misogyne ponctue cette adaptation de la série d'animation diffusée dans le club Dorothée à l'époque.
Aujourd'hui, ça fait bondir et tamponner de #Metoo, mais à l'époque, on le diffusait aux gamins.
Je m'excuse donc par avance.
Pardon. Pardon d'avoir accroché à ça... mais je fais partie intégrante de ces gamins qui ont été intoxiqués dès leur plus jeune âge!


Le synopsis est le suivant: Nicky Larson a en charge la protection du « parfum de Cupidon », une fragrance qui permet de rendre irrésistible quiconque se vaporise avec.


On y retrouve notre joyeuse bande avec Nicky Larson, détective/garde du corps obsédé sexuel pervers coureur de jupons pourvu de valeurs morales dont il ne déroge jamais, quitte à risquer ça vie, Tony Marconi, un autre détective privé et ami de Nicky, sa sœur Laura, collaboratrice/collocataire du protagoniste principal, Mammouth, un concurrent tantôt adversaire, tantôt complice et enfin Hélène Lamberti, son contact graphiquement optimisé haut placé dans la police.
On y retrouve également un super-méchant


qui n'est autre que le tueur de Tony, pour les besoins du scénario.


Ce film est fidèle à l'anime qu'il adapte. C'est tellement rare que ça mérite d'être souligné, tout du moins, à la série animée qu'on nous a servi en France.
Je suis moins certains que ce soit apprécié chez nos amis nippons.
En France, on a longtemps eu ce rapport aux animés manga en considérant que ce sont des dessins animés et donc pour les enfants. Le club Dorothée les a donc acheté à bas prix pour les balancer aux gamins. Quelques adaptations ont été nécessaires avec City Hunter, rendant la série d'animation beaucoup plus enfantine. Les dialogues ont clairement été édulcoré: lorsque Larson propose un séjour en love hotel dans la version originale, en VF cela a été retraduit par un restaurant végétarien par exemple. Les traces de sang (et les érections) ont été gommées, certains épisodes complètement modifiés voire devenus incompréhensibles (on n'était pas très regardant).


Eh bien ce film saura en jouer aux travers de ses références, élargies au club Dorothée entier!!


La balle du révolver de Nicky gravée ''City Hunter'', l'éraflure de balle sur la joue laissant une égratignure de sang, la massue de Laura et pour la touch frenchy, Larson propose un restaurant végétarien à une protagoniste


Et puis il y a l'entrepôt C-17, référence à Dragon Ball, la serveuse Ranma (Ranma1/2)


Lorsqu'on croise Dorothée elle-même dans l'aéroport et qu'elle énumère les chaussettes rouges et jaunes à petits pois, lorsqu'on appelle Rémi sans famille au micro, ou encore le "Hélène je m'appelle Hélène''.


On est clairement sur du fan service et ce sera payant, ou pas en fonction du public!


Les personnages sont très ressemblants à leurs alter égos pixelisés: les costumes sont parfaits, les comportements sont fidèles, leur relation toujours aussi ambigus. On retrouve les armes de chacun: le Magnum 357, le marteau et le bazooka emblématiques.


Les gags sont grossiers, portant bien sur la chose, les références pléthores, l'action quasi-continue (pas de temps mort!), les moments de bravoures captivants, brefs, c'est un condensé des 140 épisodes qu'on nous sert en 90 minutes!


Je ne recommanderais ce film qu'à ceux qui ont les références, sans quoi, il peut passer pour un nanar français lambda. Alors même si ça ne reste pas foufou (comme le collège, si tu ne comprends pas, laisse-tomber le film ;-) ), ça vaut le détour pour ceux de ma génération.


Bref, laissez-vous porter par une nostalgie sur fond de plaisir coupable ou passez votre chemin!!

Créée

le 2 oct. 2019

Critique lue 200 fois

3 j'aime

5 commentaires

Alienure

Écrit par

Critique lue 200 fois

3
5

D'autres avis sur Nicky Larson et le Parfum de Cupidon

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon
Arbuste
2

Critique de Nicky Larson et le Parfum de Cupidon par Arbuste

Il ne suffit pas de collectionner les références à une œuvre pour bien l'adapter. En effet, à peu près tout le monde le lui accordera, Nicky Larson et le Parfum de Cupidon respire l'envie de bien...

le 10 févr. 2019

40 j'aime

6

Nicky Larson et le Parfum de Cupidon
xlr8
8

Merci pour ce moment ^^

Je fais partie des rares personnes qui avaient apprécié Babysitting, Babysitting 2 et Alibi.com et qui se disaient qu'elles n'allaient pas être déçues par Nicky Larson et le Parfum de Cupidon. Parce...

Par

le 14 déc. 2018

38 j'aime

16

Du même critique

Pleasure
Alienure
7

Behind the scenes

Quelques chiffres pour introduire le sujet : Chaque seconde, 28,258 internautes sont en train de visionner du porno, et chaque seconde toujours, $3,075 sont dépensés en abonnements divers à des...

le 22 oct. 2021

25 j'aime

10

Vivarium
Alienure
7

Un Mother! like en mode film indépendant

Difficile de faire abstraction du contexte pour critiquer ce film pour lequel on se prend inexorablement d'affection. J'ai croisé moins de 10 usagers au Kinépolis Lomme (le plus grand multiplexe de...

le 11 mars 2020

23 j'aime

2

Les Misérables
Alienure
8

Film coup de poing sur fond de réalité insoutenable

Mardi 22 octobre - Avant Première en présence de l'équipe du film Avec Les Misérables, Ladj Ly nous livre une œuvre intimiste au sein de sa banlieue et d'une activité qu'il a lui même pratiqué: le...

le 28 oct. 2019

20 j'aime

4