L'homosexualité... vue par le cinéma coréen !

En traitant de l’homosexualité au sein d’un lycée coréen, Leesong Hee-il s’attaque à un sujet sensible qu’il a déjà abordé dans plusieurs courts-métrages. On le considère comme le premier à réaliser un long-métrage sur ce sujet, encore très mal considérée en Corée du Sud. Avec son cinquième long-métrage, Night Flight, il montre une nouvelle fois que dans la société actuelle il est impossible de révéler ce qui s’apparente à un lourd secret. S’il apporte dans un premier temps un regard intéressant sur le sujet, loin de certains clichés et des facilités, le film se perd malheureusement dans trop d’intrigues annexes et l’ennui finit par gagner le spectateur.
(...)
La société que dépeint Night Flight est une société qui pousse à l’excellence et à l’individualisme. Pour les lycéens du film, il n’y a pas le temps pour les amis. Il ne faut penser qu’à travailler dur pour entrer à l’université. C’est ce sur quoi insiste le professeur de Yong-Ju lorsque ce dernier lui confie que son meilleur ami est victime de maltraitance par des élèves de leur classe. Celui qui devrait apporter un soutien à l’adolescent donne de lui une image terrible. Son incompétence à aborder un tel cas n’est qu’un reflet parmi d’autres des manques de l’adulte. Yong-Ju est donc isolé, seul avec lui-même. Il ne peut pas dévoiler son homosexualité encore naissante. Yong-Ju a encore peu d’expérience dans ce domaine et ne trouve de réconfort qu’auprès d’un élève gay qui fréquente un autre lycée. Ils se retrouvent en cachette dans un bar désaffecté pour discuter de leur condition. C’est avec lui que Yong-Ju pourra exprimer ses sentiments envers Gi-woong.
Logiquement une relation à sens unique s’installe. Yong-Ju observe Gi-woong depuis longtemps. Cet amour, il ne peut pas bien le définir au fond de lui. Car au-delà d’une attirance indéniable, un mal plus profond le pousse à aller vers le jeune homme. L’amitié qui les unissait durant le collège n’existe plus. C’est ce thème de l’amitié à travers la période de l’adolescence qui prend alors le dessus dans le film. Il permet de traiter des sentiments de manière plus générale. Yong-Ju parvient à les exprimer en partie. Assez bavard et actif, il pousse à la réaction de Gi-woong. Ce dernier quand à lui reste silencieux et dans la retenue. Son unique moyen d’expression passe par les coups qu’il donne aux plus faibles. Ensemble les deux acteurs parviennent à développer un lien entre deux personnages que tout oppose (...)

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le 3 nov. 2014

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