Night Watch par Mighty-Forest

Pour tout avouer, les images du film et la présence de l'immonde groupe Pleymo à la BO me laissaient croire que Night Watch était une véritable petit bousasse.
J'ai donc laissé traîner le DVD des mois et des mois sur mes étagères avant d'enfin oser le regarder...

Night Watch est assez délicat à critiquer étant donné que le pire y côtoie le meilleur, et ce, dans tous les domaines !
Ainsi, les effets spéciaux sont tantôt impressionnants (les nuées de corbeaux), tantôt complètement foireux (le camion qui se retourne...); la musique navigue entre mélodies entêtantes et néo-métal tout pourri; le rythme est en dent de scie...

Le réalisateur vient de la pub et du clip et ça se voit ! M'as-tu-vu au possible, Le film use et abuse de ralentis accélérés et autres procédés MTV Staïle pour appâter le djeuns (p'tain, le combat final m'a fait fondre les yeux !), quand il ne s'encombre pas de scènes totalement inutiles (le plan du boulon tombant de l'avion... n'importe quoi !). La réalisation est ultra grossière et propose de magnifiques Pack Shots pour Nescafé, absolument hilarants tant ils sont peu subtils, quelle classe...

Les thématiques abordées sont vues et revues et proposent une Nième confrontation entre le bien et le mal, avec un héros paumé et un gosse élu, toussa, fin bref...

Alors, Night Watch, méga bouse ?
Bah pourtant, non !

Si le film est ultra maladroit et cumule cliché sur cliché, il n'en reste pas moins ultra généreux, en plus de proposer un univers finalement plutôt intéressant.
Night Watch se permet également d'être carrément plus sombre et plus gore que les Blockbusters US dont il s'inspire (un peu trop d'ailleurs) et une certaine honnêteté se dégage du métrage: c'est tout foireux mais on sent une réelle envie de proposer du gros spectacle et de divertir.
Et fort heureusement, la diarrhée sonore de Pleymo n'est présente que lors du générique de fin, ouf !



En gros:
Night Watch, c'est tout pourri de partout, mais j'ai passé un bon moment devant et j'ai quand même un peu envie de découvrir la suite... un jour, peut être (ou pas).