Cette première adaptation en live action de Niki Larson, bien moins aboutie que la version proposée par Philippe Lacheau il y a peu, change le personnage de même nom en énergumène qui saute partout et dont le surjeu constant agace autant qu’il échoue à conférer un rythme à l’ensemble. Jackie Chan ne correspond guère au protagoniste et exagère chaque geste, chaque mimique ; il n’arrive pas à incarner la tension entre goût pour la séduction d’une part, rigueur et maîtrise de soi dans l’action d’autre part. Le film semble régi par le caprice, à l’image de cette séquence chorégraphiée et chantée sur le bateau qui non seulement n’apporte rien à l’intrigue mais qui, en plus, nous est imposée sans avoir été préparée au préalable par le récit.
La mise en scène s’avère hésitante et se contente d’illustrer platement sans dire quoi que ce soit ; seules les scènes d’action peuvent parfois impressionner, telle la course-poursuite du début sur des skateboards lancés à toute allure dans la ville… Soit un film de Jackie Chan plus qu’un film Niki Larson. Maigre consolation.